Le grand débat des élections européennes a tenu ses promesses. Dimanche 5 mai 2024, pour la première fois, Manon Aubry (La France insoumise), Jordan Bardella (Rassemblement national), François-Xavier Bellamy (Les Républicains), Raphaël Glucksmann (Parti socialiste-Place publique), Valérie Hayer (Renaissance), Marion Maréchal (Reconquête !) et Marie Toussaint (Les Écologistes), sept têtes de listes de cette campagne européenne, étaient réunies à l'occasion d'un Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Paris Première, exceptionnel.
Le débat, parfois vif, était animé par Olivier Bost, chef du service politique de RTL et présentateur du Grand Jury RTL-Le Figaro-M6, accompagné de Pauline Buisson de M6, Anaïs Bouton de Paris Première, Myriam Encaoua de La Chaine Parlementaire, et Jim Jarrassé, rédacteur en chef au service politique du Figaro.
Les candidats ont pu s'exprimer sur la sécurité et la défense européenne, la transition écologique, l'immigration, mais également la guerre commerciale entre l'Europe et la Chine.
Le débat a débuté sur le thème de la sécurité européenne. Valérie Hayer, candidate Renaissance, a évoqué le risque d'un conflit ouvert avec la Russie et a expliqué souhaiter "renforcer la défense européenne". Face à elle, Jordan Bardella, le candidat de Rassemblement national, a dit vouloir "soutenir l'Ukraine et éviter l'escalade avec la Russie".
François-Xavier Bellamy a lui critiqué les "ambiguïté" de Macron sur l’envoi de troupes en Ukraine en expliquant que "l’Europe est à la croisée des chemins". Les candidats ont beaucoup attaqué Jordan Bardella concernant ses positions sur la Russie de Vladimir Poutine. Marie Toussaint (Les Écologistes) a estimé que la tête de liste RN était "un agent de l’étranger" et a critiqué son positionnement au Parlement européen. Jordan Bardella n'a "jamais voté en faveur de se libérer du gaz russe", a-t-elle reproché.
"Vous n'êtes pas patriote", a lancé de son côté Raphaël Glucksmann. "Moi, j'étais du côté qui résistait à Vladimir Poutine pendant que votre parti soutenait l'annexion de la Crimée". Pour Manon Aubry, le RN est "le parti à la flemme nationale". "Vous avez déposé en l'espace de cinq ans 21 amendements, quand j'en ai déposé 3.500. Vous n'êtes plus le parti à la flamme nationale, mais le parti à la flemme nationale", a-t-elle dénoncé.
En deuxième partie d'émission, les candidats ont débattu autour de l'enjeu du réchauffement climatique. Jordan Bardella a expliqué vouloir faire "une pause des contraintes qui pèse sur la croissance", a-t-il expliqué. "La France n'est plus aujourd'hui un paradis énergétique ". Selon Marie Toussaint, tête de liste des Écologistes, ce n'est pas la faute des Français "si nous sommes dans une telle catastrophe climatique et environnementale", mais celle "des lobbys et des gouvernements". Elle propose ainsi d'"investir massivement" et donc de "sortir de l'austérité".
De son côté, Raphaël Glucksmann a expliqué être favorable au nucléaire "comme énergie de transition". "Le paquet doit être mis sur les énergies renouvelables", assure le candidat PS. François-Xavier Bellamy, lui, "en veut beaucoup" à Valérie Hayer et a dénoncé la présence de Pascal Canfin, eurodéputé, sur la liste de Renew. Selon lui, il est l'un des artisans du "Green Deal", qui est pour la tête de liste LR "un cauchemar du monde de l'agriculture et du monde économique".
Lors du débat, Manon Aubry a défendu un "accueil digne" des migrants, "la politique migratoire européenne", qui est "inhumaine et inefficace", a "transformé la mer Méditerranée en un tombeau à ciel ouvert". Elle a également critiqué la présence de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex, sur la liste du RN, qui a "du sang sur les mains".
"Notre pays est devenu un guichet social", a lancé à son tour le candidat du Rassemblement national, qui souhaite que les démarches de demandes d'asiles soient prises en charge par les pays de départ. Raphaël Glucksmann a pris le candidat du RN à partie : "Nous avons besoin d'une voie d'immigration légale, il faut mettre fin à l'hypocrisie. (...) Vous êtes des tartuffes sur la question migratoire", a-t-il lancé.
En dernière partie du débat, Raphaël Glucksmann a dénoncé la visite de Xi Jinping à qui la France déroule le "tapis rouge", qui "finance" la Russie et représente selon lui un danger notre industrie. Avec la Chine, "il faut parler le langage de la fermeté", a-t-il assuré. Valérie Hayer a alors défendu le président de la République en assurant qu'il était dans son rôle.
François-Xavier Bellamy a réclamé, lui, "une concurrence loyale" qui selon lui doit se faire en "exportant de la contrainte vers la Chine", mais aussi en "libérant l'activité économique". Les écologistes veulent, eux, mettre en place "une préférence européenne pour les marchés publics", explique Marie Toussaint. La tête de liste écologiste plaide également pour la mise en place d'une "TVA verte" et des "accords de juste échange", en "étendant la taxe carbone aux frontières (et) aux produits toxiques".
Marion Maréchal a dénoncé de son côté "l’enfer fiscal" qui ferait souffrir les entreprises françaises et souhaite une "préférence communautaire" dans les marchés publics. D'après la tête de liste Reconquête !, les traités de libre-échange apportent de la "concurrence déloyale" qui pèse sur les entreprises françaises.
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