Alors que l'Europe et les États-Unis comptent asphyxier l'économie russe en réponse à l'invasion de l'Ukraine, les grandes entreprises internationales quittent petit à petit le pays. Une exception notable s'inscrit néanmoins dans ce contexte : le luxe à la française ne semble pas franchement vouloir rompre avec la Mère Patrie.
Les grands groupes tricolores ne comptaient pas vraiment fermer boutique et pourtant, la pression populaire aura eu raison d'eux, ou presque. La marque Chanel a ainsi annoncé vendredi 4 mars qu'elle fermait "temporairement" ses enseignes en Russie. Une décision qui suit celle partagée par Hermès, qui possède trois magasins et emploie environ 60 personnes en Russie, plus tôt dans la même journée.
Après un long silence, les deux plus grands groupes français ont finalement rejoint le mouvement. Kering, qui possède les marques Gucci ou encore Saint-Laurent, a indiqué fermer ses deux boutiques et quatre "corners", employant environ 180 personnes, en Russie. Son rival LVMH, propriétaire des marques Louis Vuitton, Christian Dior ou encore Céline a quant à lui annoncé la "fermeture temporaire" de ses 124 boutiques en propre dans le pays.
Reste alors le géant des cosmétiques français, L'Oréal, mais celui-ci n'a pas souhaité faire de commentaires sur cette question.
Aucune raison officielle n'a été partagée concernant ces timides désengagements. II faut néanmoins rappelé que pour LVMH par exemple, la Russie représente moins de 2% de son chiffre d'affaires, idem pour le groupe Kering. Le chiffre d'affaires de la clientèle russe ne se fait pas en Russie, mais souvent à l'étranger, notamment sur la Côte-d'Azur ou dans les stations de ski françaises.
Il y a aussi une question d'image : fermer boutique c'est prendre le risque de braquer une clientèle russe, même s'il y a aussi la pression de l'opinion publique. Par exemple aux États-Unis, celle-ci a poussé Airbnb, Microsoft ou encore Apple à suspendre leurs activités en Russie.
Les groupes français ne se retirent pas entièrement du marché russe, mais font des dons à des organisations humanitaires : cinq millions d'euros pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) du côté de LVMH ou encore deux millions pour l'ONG Care et le HCR du côté de Chanel. Kering a également débloqué des fonds, sans en donner le détail.
Si ces derniers se montrent discrets au sujet de l'Ukraine, certaines de leurs marques n'hésitent pas à témoigner un soutien aux Ukrainiens, en partie sur les réseaux sociaux. Balenciaga, du groupe Kering, affiche ainsi sur son compte Instagram un drapeau ukrainien comme seule et unique photo. La marque va plus loin puisqu'elle ouvre ses réseaux sociaux "pour relayer les informations" autour de la situation en Ukraine.
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