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Grosses Têtes, Amérique, chômage... La nouvelle vie des anciens ministres d'Emmanuel Macron

ÉCLAIRAGE - Que deviennent les anciens ministres d'Emmanuel Macron ? Certains tentent de survivre en politique, d'autres ont complètement tourné la page ou pointent même toujours au chômage.

Roselyne Bachelot, Jean-Michel Blanquer et Jean Castex
Roselyne Bachelot, Jean-Michel Blanquer et Jean Castex
Crédit : AFP
Grosses têtes, Amérique, chômage... La nouvelle vie des anciens ministre d'Emmanuel Macron
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Thomas Despré

Les Parisiens le croisent, baskets aux pieds en train de promener Luna son épagneul breton… En se demandant : est-ce que c’est bien lui ? Oui c’est bien Jean Castex. Il n’a pas quitté la capitale, il prend le métro comme tout le monde, sans chauffeur et sans agent de sécurité. Mercredi 28 juillet, il a remis le costume pour une audition devant les députés, tout en jurant que pour lui la politique c’est terminé. "Je ne suis plus dans la sphère politique nationale", a-t-il déclaré.


Jean Castex a déjà trouvé un nouveau job. Il va devenir patron de l'Agence de Financement des Infrastructures de Transport, c'est-à-dire qu'il va s'occuper d'autoroutes et des chemins de fer. Le tout pour 3.200 euros par mois, loin du salaire de Premier ministre.

Ses anciens ministres n'ont, eux, pas tous renoncé à la politique comme lui. Certains sont redevenus députés comme Joël Giraud qui s'occupait des territoires ou Barbara Pompili à l'écologie. D'autres auraient bien aimé devenir députés. C'est le cas Jean-Michel Blanquer. qui a été sèchement battu au premier tour des législatives, une humiliation. Résultat pour fuir les moqueries : il s'est réfugié en Amérique latine pour quelques semaines. Il y prépare sa rentrée en tant que prof à l'université.

Puis, parmi les reconversions, on peut aussi citer l'ancien ministre du numérique Cédric O qui cherche à monter sa boite dans le domaine du conseil mais qui, pour l’instant, est au chômage. 

De nouvelles restrictions et la fin des avantages

En théorie, aucun métier ne vous est interdit lorsque vous êtes un ancien ministre. Mais il faut quand même respecter quelques règles. Vous êtes, par exemple, obligé de demander un avis à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie publique via un questionnaire très détaillé. Vous devez y indiquer quelle entreprise vous voulez rejoindre, pourquoi et surtout si vous avez été en contact avec elle lorsque vous étiez ministre pour éviter les conflits d'intérêts. Les règles sont très strictes. 

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Jean-Baptiste Djebbari est ancien ministre des Transports a rejoint une entreprise qui fabrique des voitures à hydrogène et parcourt le monde pour aller chercher de l'argent mais sa première piste de reconversion a été retoquée. Il voulait rejoindre l'armateur CMA CGM dans un projet de création d'une filière sur le transport spatial. Mais la haute autorité a craint un conflit d'intérêts

Ne plus être ministre signifie également la fin des avantages. Fini les chauffeurs, les assistants, et les voitures de fonctions. Retour à la vie d'avant. Seuls les anciens ministres de l'Intérieur et de la Défense gardent une protection policière. Roselyne Bachelot, par exemple, raconte à RTL qu’elle s’arrache les cheveux parce qu’elle doit réserver elle-même ses billets de train sur SNCF Connect ou encore que son téléphone n'est pas loin d'exploser. "Avant, les appels sont filtrés. Vous avez une secrétaire et même plusieurs qui font le tri", confie-t-elle. 

Que les fans des Grosses Têtes de Laurent Ruquier se rassurent, elle sera bien de retour à la rentée sur RTL avec toute la bande, et même d'autre petites surprises sur l'antenne. Pour les autres ministres qui cherchent encore, ils ont droit à 3 mois de rémunération pour rebondir. Le temps de passer à autre chose, de vaincre le blues de l’après gouvernement, que l’ancien ministre François Goulard avait parfaitement résumé. Il disait qu'"être ancien ministre, c'est s'asseoir à l'arrière d'une voiture et s'apercevoir qu'elle ne démarre pas."

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