Le jour où Stanislas Guerini a été officiellement élu à la tête de La République En Marche, est aussi celui où la France a fait face à de violentes scènes de chaos et de destructions lors de l'acte III de la manifestation des "gilets jaunes".
Que faire pour sortir de la crise ? Faut-il un moratoire sur la hausse des taxes du prix des carburants ? Le nouveau délégué général du parti de la majorité répond sans détour : "Oui". "Le temps du débat, on lève le crayon, on fait un gel (...) Il doit y avoir une pause pour mettre en place le débat", explique-t-il.
Stanislas Guerini estime que "ce serait sain" pour "apaiser le pays". "Nous allons avoir un moment de concertations et de débat avec les Français. Il faut que ce débat puisse se passer dans des conditions apaisées. Ce que nous avons vécu le week-end dernier, nous ne pouvons pas le revivre. Nous avons mis en oeuvre un certain nombre de mesures et les Français ne les perçoivent pas concrètement".
Si on veut continuer à réformer le pays, il faut retrouver les conditions d'un débat apaisé
Stanislas Guerini, délégué général de La République En Marche
Le nouveau patron de La République En Marche a changé d'avis puisque quelques jours auparavant, il estimait qu'un moratoire n'était pas nécessaire. "C'est vrai. Au cœur de notre identité, à La République En Marche, il y a l'écoute. J'ai senti que le besoin était de savoir comment on a un débat plus apaisé et comment on protège les Français (...) Si on veut continuer à réformer le pays, il faut retrouver les conditions d'un débat apaisé".
Est-ce trop tard, après deux samedis d'émeutes ? "Non, il faut que l'on puisse protéger les Français. Je crois qu'il faut que les gens souhaitent manifester puissent le faire. Nous, nous voulons qu'ils déclarent leur manifestation, pour que nous puissions tous les protéger", répond-il.
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