Un projet de loi constitutionnelle pour "graver dans notre Constitution la liberté des femmes à recourir à l'IVG" va être envoyé cette semaine au Conseil d'État, a annoncé dimanche 29 octobre Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux. Cela passera par le Parlement avec un Congrès à Versailles et le vote de 3/5 des parlementaires, probablement au printemps prochain.
Ici, le président de la République ne veut pas d'un référendum, il ne veut pas faire du droit à l'IVG un débat. Il redoute toutefois une campagne pendant des semaines avec les pour et les contre.
Dans la foulée, les réactions politiques, de droite comme de gauche, n'ont pas tardé. "Cela ne sert à rien. Puisque aucun mouvement politique ne demande la remise en cause de l'IVG", a indiqué Marine le Pen, dans l'émission Dimanche en politique sur France 3.
"Les bras m'en tombent. Nous sommes confrontés à des attentats terroristes, nos professeurs sont égorgés dans leurs écoles [...] notre économie est en berne, l'insécurité explose et le président de la République, lui, est obnubilé par quelque chose qui est totalement inutile [...] et complètement à contretemps de ce que vivent les Français", a poursuivi la dirigeante d'extrême droite.
À rebours, une (très) grande partie de la classe politique a salué la décision du chef de l'État. "C'est une grande victoire pour la France Insoumise qui, à son initiative, a fait voter l'année dernière par l'Assemblée nationale une première proposition de loi pour introduire dans la Constitution le droit à l'IVG", s'est réjoui Manuel Bompard sur France Inter.
Sur les réseaux sociaux, la députée insoumise Mathilde Panot - à l'origine de l'adoption d'une proposition de loi sur ce sujet - a salué "une victoire pour les associations, les collectifs, les militantes qui se battent pour que le droit des femmes à disposer de leur corps soit enfin garanti."
Sur BFM, Xavier Bertrand s'est dit "favorable" à l'inscription de l'IVG dans la Constitution. "Je sais que certains disent qu'il n'y a pas de remise en cause du droit à l'avortement dans notre pays aujourd'hui. Mais je pense que c'est important d'(en) disposer pour aujourd'hui, pour demain, pour après-demain, et de reconnaître cette liberté, ce droit pour les femmes dans notre pays."
"C'est une bonne nouvelle", estime l'ex-ministre socialiste des Droits des Femmes Laurence Rossignol sur RMC. "Mais ce gouvernement a tendance à confondre annonce et résultat."
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