Georges Tron ne sera pas candidat à la présidence de l'Essonne
Le maire UMP Georges Tron a vu sa candidature à la présidence de l'Essonne rejetée par les autres élus de droite.

Il espérait diriger l'Essonne après la victoire de l'UMP dimanche dans le département, mais Georges Tron, mis en examen dans une affaire de viols, a vu sa candidature rejetée par les autres élus de droite, lors d'un vote lundi. Les élus départementaux de la nouvelle majorité ont préféré apporter leur soutien au maire de Montgeron, François Durovray, qui sera donc le candidat UMP à la présidence de l'Essonne lors du vote de l'ensemble des conseillers départementaux jeudi.
"Certains ont sans doute été sensibles à ma situation personnelle", a soupiré l'ancien secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy, qui va contester mercredi devant la Cour de cassation son renvoi aux assises pour viols sur deux anciennes salariées de sa mairie de Draveil, une affaire qui le poursuit depuis 2011. "Je n'ai strictement aucune amertume, strictement aucun sentiment de revanche" après ce vote, a insisté Georges Tron, réélu dans le canton de Draveil. "Ce que je veux, c'est sortir blanchi de cette affaire."
Le PS ne s'opposera pas à Durovray
"J'ai dit à Georges Tron qu'il aurait toute sa place dans la nouvelle majorité", a pour sa part assuré François Durovray, un proche du président de Debout la France et député de l'Essonne Nicolas Dupont-Aignan, qui l'a emporté lundi par 15 voix contre 12 et une abstention. A propos de la mise en examen de Georges Tron, il estime que "le choix ne s'est pas fait là-dessus".
Le PS, qui avait annoncé dimanche qu'il tenterait de faire barrage à l'éventuelle candidature de Georges Tron à la présidence du département, ne s'opposera pas à celle de François Durovray, a-t-il fait savoir. Le conseil général de l'Essonne était dirigé depuis 2011 par le socialiste Jérôme Guedj, qui devra céder son fauteuil malgré sa réélection dans le canton de Massy.
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