"Fiat retire son offre". A 1h du matin jeudi 6 juin, le constructeur italo-américain a créé la stupéfaction, 11 jours seulement après l'annonce de son projet de mariage avec Renault, qui devait bouleverser l'industrie automobile mondiale.
Paris avait réclamé quelques jours de plus pour s'assurer du soutien de Nissan, allié de 20 ans de Renault, qui n'a pas caché son mécontentement d'avoir été, jusqu'au dernier moment, tenu à l'écart du projet et craint d'être marginalisé au sein du nouvel ensemble. Mais les responsables de Fiat Chrysler (FCA) ont perdu patience et jeté l'éponge, estimant que Bercy les menait en bateau.
Invitée sur RTL le lendemain, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances Agnès Pannier-Runacher a d'abord affirmé que l'État avait "accueilli avec une grande ouverture la sollicitation de Fiat-Chrysler pour ce projet de fusion". "Le fait que Fiat retire son offre, c'est un choix que je respecte, mais nous avons joué notre rôle d'actionnaire professionnel soucieux des intérêts industriels de Renault", a assuré la secrétaire d'État.
"On est dans une alliance avec un partenaire stratégique, il est important que ce partenaire valide cette alliance en pleine confiance et il n'y avait pas d'urgence. Demander quelques jours supplémentaires pour recueillir le soutien ferme des Japonais ne posait pas de problème", a-t-elle ajouté.
Agnès Pannier-Runacher n'a d'ailleurs pas enterré ce projet de fusion. "La décision de Fiat n'est peut-être pas définitive. Je pense que rien n'interdit au groupe de revenir à la table des négociations", a-t-elle déclaré. La secrétaire d'État, qui juge "ce projet industriel intéressant" estime néanmoins que "Renault, sur ses fondements propres (...), a des atouts suffisamment forts pour pouvoir vivre sans cette alliance".
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