Chaque année, l'État perd entre 6 et 8 milliards d'euros à cause de la fraude sociale, selon le dernier rapport de la Cour des comptes. Une masse monétaire importante que le gouvernement entend bien ne plus laisser filer. Dans un entretien accordé au Parisien, Gabriel Attal a livré une série de mesures envisagée pour limiter cette fraude, parmi lesquelles figure la surveillance renforcée des retraités à l'étranger.
"Plus d’un million de pensions sont versées à l’étranger. La moitié en Europe, où les échanges d’informations sur les états civils sont automatiques, donc efficaces. Et l’autre moitié hors d’Europe, dans les pays où les échanges d’informations sont faibles", a expliqué le ministre des Comptes publics. Cette mesure vise particulièrement les retraités qui vient hors d'Europe, afin d'identifier ceux qui seraient déjà décédés mais dont les proches continuent de percevoir une pension.
"Nous allons donc lancer un programme de contrôle de l’ensemble des retraités de plus de 85 ans situés dans ces pays". Pour appuyer cette mesure, Gabriel Attal se réfère notamment à une expérimentation menée à Alger. "Sur 1 000 retraités 'quasi centenaires', 300 dossiers non conformes ont été identifiés", détaille-t-il, assurant ne pas vouloir "stigmatiser, ni instrumentaliser, mais faire la lumière sur une situation". Une majorité des pensions versées hors d'Europe, 300.000, le sont en Algérie, rappelle le ministre."
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