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Bayrou Premier ministre : NFP, RN, camp présidentiel... Quelles sont les réactions des forces politiques ?

La nomination de François Bayrou à Matignon, ce vendredi 13 décembre, a suscité de nombreuses réactions de toutes parts. Certains promettent une censure, d'autres attendent de voir, voici un florilège des premières prises de parole dans les minutes qui ont suivi le communiqué de l'Élysée.

François Bayrou le 5 février 2024

Crédit : MIGUEL MEDINA / AFP

Jérémy Billault & AFP

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"Prolongement du macronisme" ou changement de méthode, censure a priori ou non ? Après une matinée d'intenses spéculations, Emmanuel Macron a choisi, ce vendredi 13 décembre, son prochain Premier ministre. Le chef de l'État a nommé François Bayrou à Matignon, un défi immense pour le président du MoDem et premier allié du président, chargé de dénouer la crise politique majeure ouverte par la dissolution et aggravée par la censure de Michel Barnier.


Il "aura pour mission de dialoguer avec l'ensemble des partis politiques", hors Rassemblement national et La France insoumise, "afin de trouver les conditions de la stabilité et de l'action", a déclaré dans la foulée l'entourage d'Emmanuel Macron. Le Premier ministre François Bayrou, tout juste nommé, a assuré qu'il y avait "un chemin à trouver" menant à la "réconciliation nécessaire" du pays.

Si la nouvelle a globalement été accueillie froidement par les représentants du Nouveau Front populaire, qui appelaient à la nomination d'un Premier ministre de leurs rangs, une différence d'approche se dégage quant à une censure a priori. 

La patronne des écologistes Marine Tondelier dénonce "du mauvais théâtre de boulevard" et a estimé sur BFMTV que ses députés n'auront "d'autre choix" que de censurer le gouvernement de François Bayrou s'il ne change pas de politique économique et s'il garde "Bruno Retailleau à l'Intérieur".

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La députée socialiste Dieynaba Diop assure, au micro de RTL, qu'aucun membre de son parti ne prendra part au gouvernement Bayrou. De son côté, le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel n'a pas menacé de censure François Bayrou, mais a réclamé sur X "un changement de cap politique, le respect du Parlement et pas de 49-3".

La France insoumise, elle, proposera immédiatement une motion de censure. "Deux choix s'offriront aux députés: le soutien au sauvetage de Macron ou la censure. Nous avons fait le nôtre", a écrit la présidente du groupe LFI à l'Assemblée, Mathilde Panot sur X. "Nous déposerons une motion de censure", a ajouté le coordinateur du mouvement Manuel Bompard, en dénonçant un "bras d'honneur à la démocratie". Le leader du mouvement, Jean-Luc Mélenchon, s'est lui fendu d'un laconique : "Ça commence bien", sur X.

Pas de censure a priori pour le Rassemblement national

La présidente des députés Rassemblement national, Marine Le Pen met en garde le nouveau Premier ministre en ces termes : "Toute autre politique qui ne serait que le prolongement du macronisme, rejeté par deux fois dans les urnes, ne pourrait mener qu'à l'impasse et à l'échec". Elle lui demande "d'entreprendre ce que son prédécesseur - Michel Barnier - n'a pas voulu faire : entendre et écouter les oppositions pour construire un budget raisonnable et réfléchi".


"Il n'y aura pas de censure a priori, précise le président du RN, Jordan Bardella. Notre censure a priori aurait été engagée à l'encontre d'une personnalité issue de la gauche et issue de l'extrême gauche. Nous avions indiqué que nous étions prêts à ne pas censurer a priori une personnalité ou un profil qui serait issu de la droite et du centre", a expliqué Jordan Bardella.

Côté bloc central, l'ancien Premier-ministre Gabriel Attal salue l'arrivée de François Bayrou à Matignon. "Dans le moment si difficile que traverse notre pays, écrit-il, je sais qu’il a les qualités pour défendre l’intérêt général et construire l’indispensable stabilité que les Français attendent".

Emmanuel Macron "aggrave la crise politique et démocratique", estime le Parti socialiste

Dans un communiqué, le Parti socialiste a adressé ses félicitations à François Bayrou pour sa nomination, bien qu'il regrette le choix d'Emmanuel Macron. "En choisissant à nouveau un Premier ministre issu de son propre camp, le président de la République prend la responsabilité d'aggraver la crise politique et démocratique dans laquelle il a placé le pays depuis la dissolution de l'Assemblée nationale", peut-on lire.

"Ainsi que nous lui avions indiqué et en cohérence, les socialistes ne participeront pas à votre gouvernement et demeureront dès lors dans l'opposition au gouvernement", poursuit le communiqué avant d'évoquer une éventuelle nouvelle censure. "Nous vous demandons de vous engager à une méthode renouvelée qui permette véritablement le respect du débat parlementaire, en renonçant à l'usage de l'article 49.3 de notre Constitution. (…) Nous attendons de vous les garanties indispensables pour éviter une nouvelle censure".

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