Fête de l'Huma : Pierre Laurent charge "le petit monarque Macron"
Le secrétaire général du Parti communiste a qualifié la Fête de l'Huma de "plus grand rassemblement anti-Macron" depuis les manifestations du 12 septembre.

Pierre Laurent n'a pas mâché ses mots devant la foule rassemblée devant lui à la Fête de l'Huma, dimanche 17 septembre. "Salut à vous, les fainéants, les parasites de la République", a tonné le secrétaire national du Parti communiste, en référence à la polémique suscitée par Emmanuel Macron lors de son déplacement à Athènes, vendredi 8 septembre, lors duquel il a martelé ne rien vouloir céder "aux fainéants, aux cyniques et aux extrêmes".
Et de poursuivre sa harangue sur la Grande scène de La Courneuve après trois jours de fête musicale et politique : "Salut à vous qui créez toutes les richesses de ce pays par votre travail et qui n'avez que faire du mépris des puissants et du petit monarque Macron !". Pour le sénateur de Paris, "le peuple de la Fête de l'Huma" n'est autre que le meilleur opposant au président de la République.
"Rassemblement anti-Macron"
L'ancien conseiller régional d'Île-de-France a annoncé en début de discours que "plus de 550.000 participants" avaient été recensés depuis vendredi 15 septembre, y voyant "le plus grand rassemblement anti-Macron depuis le 12 septembre" et les manifestations contre la réforme du droit du travail. "D'autres initiatives politiques viendront et, je veux le redire avec clarté : nous n'en opposons aucune l'une à l'autre", a repris le responsable communiste, rappelant que le PCF serait "représenté" le 23 septembre à la manifestation organisée à l'appel de La France insoumise (LFI).
Samedi 16 septembre, son discours plutôt offensif contre Jean-Luc Mélenchon lors de la réception des personnalités invitées à La Fête de l'Huma avait exaspéré les représentants de LFI présents. "Vous pouvez compter sur les communistes pour toujours jouer collectif", a-t-il tempéré dimanche, rappelant avoir "l'ambition de mettre en échec une des plus grandes offensives patronales contre le monde du travail".
"Dans ces circonstances, le chacun pour soi n'a aucun sens, chacun est légitime pour prendre des initiatives, l'essentiel est que les efforts convergent", a-t-il observé, soucieux que les mobilisations "s'additionnent" pour "faire monter en puissance le mouvement".