Extrême droite : la procédure de dissolution de l'association lilloise La Citadelle enclenchée

Après la division Martel, La Citadelle est la nouvelle cible de Beauvau. Le ministère de l'Intérieur a enclenché la procédure de dissolution de l'association d'extrême droite lilloise. Si elle n'est pas effective pour le moment, elle devrait prendre effet dans les semaines à venir. "Il n'y a aucun fondement juridique à tout cela", proteste Aurélien Verhassel, l'un des dirigeants de l'association, gérant du bar lillois du même nom et par ailleurs ex-membre du groupe dissous Génération identitaire. 

Ce dernier a indiqué à l'AFP vendredi 8 décembre avoir reçu des documents des autorités. L'association peut maintenant répondre aux griefs des autorités, comme le permet la procédure de dissolution, qui obéit aux règles du contradictoire. Il a annoncé une conférence de presse lundi 11 décembre à Paris, en présence de ses avocats.

Soirée raciste interdite

Le bar de l'association, siège de l'extrême droite lilloise, avait été au cœur d'une polémique en février dernier après avoir organisé une soirée - finalement interdite - nommée "Qu'ils retournent en Afrique", référence aux propos tenus dans l'hémicycle par le député RN Grégoire de Fournas. Siège de l'ultradroite lilloise, le bar La Citadelle a été fermé mi-février par la mairie, mais la justice administrative l'avait autorisé à rouvrir fin février, estimant que la Ville n'avait pas respecté la procédure adéquate.

Après la soirée interdite, le parquet de Lille a ouvert le 13 février une enquête pour "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine, l'ethnie ou la race". L'établissement, ouvert en 2016, se présente comme un "bar patriote" et une "maison de l'identité".

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