Il a été élu il y a un peu plus d’un an. Laurent Wauquiez vit des heures difficiles à la tête des Républicains. Dans ses troupes, l’inquiétude est montée d’un cran la semaine dernière, notamment avec la publication d’un sondage alarmant pour le parti.
Selon cette étude IFOP publiée vendredi 14 décembre par L’Opinion, ils ne seraient que 11% de Français à envisager de glisser un bulletin LR dans l’urne aux élections européennes de mai prochain. Soit 3 points de moins qu’au mois d’octobre avant la crise des “gilets jaunes”, 4 de moins que le modeste objectif de 15% que s’était fixé le patron des Républicains il y a quelques mois.
Pire : seulement 44% des électeurs de François Fillon en 2017 se disent prêts à revoter LR aux européennes. Un signal d’alarme pour certains élus du parti qui voient surgir le spectre d’un score à un chiffre, et pour qui le responsable est sans conteste Laurent Wauquiez.
Le président des Républicains avait pourtant senti monter la colère sur le prix des carburants, sur la fracture territoriale, et sur le mal des classes moyennes… Il portait ces sujets dans le débat public, mais rien n’y fait. Le soupçon d’insincérité qui pèse sur lui le rend peu audible. Sans compter que récemment, il s’est fait pincer en train de prétendre à tort n’avoir jamais porté de gilet jaune. Résultat : les cadres du parti, qui pour certains s’interrogeaient déjà sur ses qualités de leader, commencent à s’impatienter.
"Avec ses coups de menton, ses formules à l’emporte-pièce… Je ne lui consacrerais pas un après-midi de campagne !", a lâché, catégorique, un sénateur. "Il a un problème de fiabilité. Une idée d’aujourd’hui n’est pas celle du lendemain", pointe un autre. "Cette façon de s’être placé en challenger du président de la République c’était dérisoire. Qu’a-t-il fait dans sa vie pour y prétendre ?"
Il est toutefois trop tôt pour dire si sa place à la tête des Républicains est menacée. Heureusement pour Laurent Wauquiez, si plus grand monde n’achète sa "stratégie de la constance et du temps long", pour l’heure, les Valérie Pécresse, Bruno Retailleau, et même François Baroin - autres leaders potentiels, restent "dans leur couloir de nage", pour reprendre l’expression d’un cadre du parti.
"Il a oublié d’être con. Il a toujours su que ce serait dur. Le vrai moment de doute, ce sera au lendemain des européennes", m’a expliqué un membre de la direction. "Et Laurent a mis en place un bureau politique qui lui permettra d’amortir les chocs." Dit plus clairement : avec une équipe dirigeante à sa main, le patron des Républicains "sait qu’il sera emmerdé médiatiquement", mais ne pourra pas être renversé. Attention tout de même au moment où les élus LR commenceront à craindre pour leur réélection, a fait valoir un fin limier du parti.
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