Il y a 40 ans, les Français votaient pour les premières élections européennes de l'Histoire. À l'époque, la Communauté européenne se résumait à 9 pays et un peu plus de 400 eurodéputés. Aujourd'hui, ce sont 28 pays et 427 millions d'électeurs concernés par ce scrutin européens.
Dans l'Union, chaque État-membre fixe ses propres règles pour les élections européennes. L'Union européenne impose simplement des élections à la proportionnelle, mais les États-membres en choisissent les modalités.
Trois types de scrutins coexistent : le vote préférentiel dans 19 pays (l'électeur peut modifier l'ordre, rayer des candidats ou encore panacher plusieurs listes), le vote par listes bloquées dans 7 pays (les électeurs votent pour des listes dont ils ne peuvent modifier ni l'ordre ni la composition), le vote unique transférable dans 3 pays (l'électeur ne vote pas pour une liste déjà constituée mais élabore sa propre liste en classant les candidats).
21 pays, sur les 28 de l'Union européenne, votent ce dimanche 26 mai. C'est notamment le cas de l'Allemagne, de la France et de la Pologne. Britanniques et Néerlandais ont voté dès le jeudi 23, les Irlandais le 24, les Lettons, Maltais et Slovaques le 25. Les Tchèques ont voté sur deux jours, le vendredi et le samedi.
Le vote est d'ailleurs obligatoire dans cinq pays : Belgique, Grèce, Bulgarie, Chypre et Luxembourg. En Belgique et au Luxembourg, le non-respect de cette obligation est passible d'une amende alors que les sanctions sont plus indolores dans les trois autres États-membres.
Mais alors, qui élit-on lors de ces élections ? C'est un scrutin national où les Français vont élire les députés qui vont nous représenter au Parlement européen "pour le vote de ce qu'on pourrait appeler, en simplifiant, les lois européennes", explique Patrick Martin-Genier, professeur à Science Po.
Si l'Union européenne a des "compétences restreintes", l'intérêt demeure pourtant très important. "L'essentiel de ce qui impacte notre vie quotidienne se passe à Bruxelles ou à Strasbourg comme l'environnement, les marchés publics ou la solidarité territoriale", poursuit le spécialiste des questions européennes.
Sur les 751 eurodéputés qui seront élus ce dimanche 26 mai, 79 seront Français, même si cinq seront virtuellement élus avant la mise en oeuvre du Brexit. En France, c'est un scrutin proportionnel plurinominal, ce qui veut dire que chaque liste, de 79 noms, doit avoir minimum 5% des voix exprimées lors de ce scrutin.
Dès lors qu'une tête de liste dépasse les 5%, cela ne signifie pas qu'il obtient 5% des sièges mais seulement 1, 2 ou 3 sièges en fonction du résultat exact. "L’objectif étant naturellement que les petits partis politiques puissent aussi avoir une représentation à Bruxelles", glisse Patrick Martin-Genier.
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