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Est-ce vraiment la fin du front républicain, comme l'affirme Marine Le Pen ?

DÉCRYPTAGE - Marine Le Pen s'est réjouie de la victoire de son ex-compagnon, Louis Aliot, élu maire de Perpignan face à un front républicain.

Marine Le Pen, au siège du RN à Nanterre, le 28 juin 2020.

Crédit : Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Maeliss Innocenti

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Le Rassemblement national a crié victoire dimanche 28 juin après l'élection de Louis Aliot à Perpignan, la première ville de 100.000 habitants pour le parti d'extrême droite depuis Toulouse en 1995. Le candidat RN affrontait un front républicain représenté Jean-Marc Pujol (LR) et il l'a emporté avec 53,09% des voix.

Pour Jordan Bardella, la prise de Perpignan est le signe que "le front républicain est mort". Propos auxquels Marine Le Pen a fait écho : "C'est la fin du front anti-républicain, celui qui consistait à tenter de faire battre le Rassemblement national uniquement parce que c'est le Rassemblement national".

Mais est-ce vraiment la fin du front républicain comme l'affirment les élus RN ? Cette stratégie électorale, qui consiste à unir droite et gauche pour faire barrage à l'extrême droite, a été mise en place dans certaines communes dans l'entre-deux tours.

À Perpignan, Agnès Langevine (EELV) et Romain Grau (LaREM), qui ont obtenu plus de 10% au premier tour et avaient donc le choix de se maintenir au second, ont décidé de se retirer pour que Jean-Marc Pujol (maire LR sortant) puisse battre Louis Aliot.

Mantes-la-Ville répond à Perpignan et Moissac

Ce front républicain-là, qui a échoué, a manqué d'unité. Sur les listes LaREM, beaucoup n'ont pas affiché leur soutien pour Jean-Marc Pujol. Olivier Amiel, ex-adjoint du maire sortant, a refusé d'appeler au front républicain et a même révélé ne pas vouloir voter pour le candidat des Républicains.


À Moissac (Tarn-et-Garonne) aussi le front républicain, rassemblé derrière la candidate DVD Estelle Hemmami, n'a pas réussi à faire barrage au Rassemblement national et Romain Lopez, ancien assistant parlementaire de Marion Maréchal, l'a emporté.

Mantes-la-Ville (Yvelines), seule ville que tenait le RN en Île-de-France, a su faire preuve d'unité face au parti d'extrême droite. Sami Damergy, candidat divers centre, a été élu maire de Mantes-la-Ville avec 55,84% des voix. Romain Carbonne (divers gauche) et Amitis Messdaghi (union de gauche) s'étaient retirés de la course, sans toutefois soutenir publiquement Sami Damergy. Mantes-la-Ville, dernier soubresaut d'une stratégie électorale qui a perdu en vigueur au fil des années ?

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