Lors du second tour des élections départementales 2015, premières à se tenir sous cette nouvelle appellation, plusieurs figures politique de premier plan participaient au scrutin. Mais si toutes l'ont emporté, plusieurs d'entre elles, majoritairement socialistes, ont en même temps perdu des départements souvent fiefs et symboles de la gauche.
Dimanche 29 mars, trois membres du gouvernement se confrontaient au jugement des électeurs, et deux d'entre eux ont subi de plein fouet le désaveu de la politique gouvernementale. Patrick Kanner, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports se présentait ainsi dans le canton de Lille-5, où il espérait remporter un quatrième mandat consécutif. S'il a gagné sans trop de difficultés face à un binôme UMP composé de François Kinget et Isabelle Mahieu, le département passe, lui, à droite.
Même cas de figure pour le secrétaire d'État à la Réforme territoriale, André Vallini, candidat dans sa ville natale de Tullins (Isère). S'il l'a largement emporté avec près de 65% des voix contre un tandem du Front national, le secrétaire d'État a surtout dû annoncer la défaite de la gauche et le basculement à droite du département dont il avait dirigé le Conseil général jusqu'à son entrée au gouvernement.
Seule membre du gouvernement à finalement conserver un département, la secrétaire d'État aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion, Ségolène Neuville, a été élue dans les Pyrénées-Orientales, où elle était déjà conseillère générale depuis le 16 mars 2008. Sortie en tête d'une triangulaire contre l'Union de la droite et le Front national, elle verra les alliance du PS avec le reste de la gauche leur permettre de garder la main sur le département.
Jean-Noël Guérini était candidat à sa succession à la tête du département dans les Bouches-du-Rhône. Paria du parti socialiste, il a réussi à se faire élire confortablement, mais voit à son tour un bastion de la gauche gagné par la droite. Dans le centre de Marseille, Jean-Noël Guérini a facilement battu un binôme FN, composé de Joël Dupuis et Jeanne Marti.
Candidat à Massy, dans l'Essonne, le chef de file des frondeurs Jérôme Guedj était surtout le président sortant du département fief de Manuel Valls. Finalement vainqueur contre un tandem représentant l'Union de la droite, il a toutefois dû reconnaître lui aussi une défaite de son camp et le basculement à droite du département.
Dans le Finistère, le leader des "Bonnets rouges" Christian Troadec est lui arrivé largement en tête à Carhaix, remportant plus des deux tiers des voix contre un binôme UMP UDI, composé de Béatrice Balpe et Jérôme Yvinec.
Arrivé largement en tête dans son canton de Royan (Charente Maritime) au premier tour, frôlant même l'élection directe, l'ancien ministre des Transports Dominique Bussereau (UMP) a gagné avec près de 70% des voix au second. Opposé à un duo du Front National, Marie Garnier et Thierry Rogsiter, le président sortant du conseil général pourrait ainsi rempiler pour un nouveau mandat.
Bernadette Chirac a, elle, vécu l’un des basculement majeurs de la soirée. Remplaçante dans le canton de Brive, elle a vu ses candidats s’imposer, comme dans une dizaine d’autres territoires du département, qui bascule donc à droite. L’ancienne première dame s’est d’ailleurs félicitée d’une victoire lui faisait "particulièrement plaisir, en particulier pour (son) mari" Jacques Chirac. Élue depuis 36 ans le département, Bernadette Chirac se présentait pour la première fois depuis 1979 en tant que remplaçante. Dans le département dirigé par François Hollande entre 2008 et 2012 par François Hollande, elle avait déjà frôlé l’élection au premier tour, dépassant les 49% des voix.
Candidate dans le canton de Rambouillet, dans les Yvelines, l'ancienne ministre Christine Boutin s'est elle aussi largement imposée. La fondatrice du Parti chrétien-démocrate, conseillère générale, était en ballottage favorable face à un binôme Front national, Agnès de Lacoste et Boris Robert, et a finalement remporté plus de 68% des suffrages.
Un autre ancien ministre d'un gouvernement de droite, le centriste Alain Lambert l'a également emporté. Il a réussi à conserver de justesse son canton de Damigny dans l’Orne, seulement vainqueur d’une centaine de voix dans le cadre d’une triangulaire avec le FN et le PS. Présent sous l’étiquette d’Union de la droite, mouvance qui s’est nettement imposée dans le département, il pourrait également en conserver la présidence.
Dans un scrutin où les personnalités n'ont quasiment pas souffert, plusieurs figures d'importance s'étaient déjà assuré une victoire confortable le 22 mars, dès le premier tour de l'élection. C'est notamment le cas du socialiste Henri Emmanuelli, vainqueur dans les Landes, comme sa mouvance politique.
À droite, Éric Ciotti et Patrick Devedjian avaient également sécurisé leur siège dès le premier tour, respectivement à Tourrette-Levens dans les Alpes-Maritimes et Anthony dans les Hauts-de-Seine. Tous deux devraient viser un nouveau mandat à la tête de leur département.
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