À peine encaissée la secousse de la législative partielle dans le Doubs, le Parti socialiste et l'UMP ont en tête les élections départementales des 22 et 29 mars prochains. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les deux formations se font du souci. Un "sang d'encre", même.
Lundi 9 février, l'information qui circulait chez les socialistes - et qui les fait trembler -, c'est qu'ils ont la certitude maintenant de ne pas passer le premier tour dans au moins 300 cantons. Imaginez : le parti au pouvoir éliminé dans un scrutin sur six. Et encore, c'est l'hypothèse des optimistes. Les plus pessimistes vont jusqu'à un canton sur quatre où le PS sera éjecté du ring.
Sans compter qu'il y aura aussi des duels où le PS se retrouvera face du Front national - comme dans le Doubs. Qui passera de justesse ? On verra.
C'est en tout cas dans ces cantons-là qu'il est urgent de faire de la politique. Le problème, c'est que la gauche est en morceaux. Le virage de François Hollande l'a éparpillée aux quatre coins du pays. Il va donc falloir faire du cas par cas avec les alliés.
Se rabibocher ici avec les communistes avec les socialistes. Là avec les Verts afin d'éviter qu'ils partent faire une liste tout seuls. Ou encore empêcher Front de gauche - Verts. Il va falloir faire du porte-à-porte. Tout est sur la table. On ne recule devant rien : on envisage même le retour des Verts au gouvernement.
C'est très compliqué en pleine loi Macron, alors que la gauche et une partie des Verts se sentent pousser des ailes avec l'élection de Tsipras en Grèce. Les socialistes vont faire du point de croix avec les écologistes et les communistes, canton par canton, parce qu'il faudra l'appui des forces de gauche pour passer le premier tour.
Du côté de l'UMP, ce n'est pas du tout cuit. On l'a vu dans le Doubs. Le candidat a été éliminé dès le premier tour, certes sur une terre de gauche. Mais surtout, le parti n'a pas su faire barrage au FN.
À l 'UMP aussi, on fait les comptes évidemment. Ce qui ressort, c'est un peu moins d'optimisme qu'il y a un mois. La formation n'est plus sur son petit nuage.
Les pronostics des experts tablaient sur une quarantaine de départements qui basculeraient de la gauche vers la droite. Aujourd'hui, on trouve que 40 c'est un peu excessif. Le chiffre avancé tourne plutôt autour de 25. On a bien révisé les ambitions à la baisse.
Mais le point le plus douloureux pour l'UMP, ça va être la question des alliances. Dans au moins quatre départements, la formation de Nicolas Sarkozy et le PS devraient arriver derrière le FN. Que va faire l'UMP dans ce cas-là ?
Cela va forcément exposer des UMP à une vraie tentation : prendre le département avec l'aide du FN ou le laisser à la gauche ? Cela s'annonce compliqué.
En plus, le Front national va pour la première fois présenter des candidats dans presque tous les départements. Ils affichent quasiment complet.
Cela veut dire qu'ils ont réussi à recruter des milliers de candidats (pas moins de 8.00) en puisant dans leur vivier des municipales. À l'époque, ils avaient réussi à mobiliser 23.000 candidats sur 600 listes. C'était déjà un exploit en mars dernier.
C'est la nouveauté des élections à venir : désormais l'UMP et le PS auront face à eux le FN partout en embuscade.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte