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En conférence à Séoul, Sarkozy fait fi des critiques et travaille sa stature internationale

Nicolas Sarkozy a renoué avec les conférences rémunérées mardi à Séoul. Une pratique qu'il n'a pas l'intention de mettre entre parenthèses malgré son retour dans l'arène politique.

Nicolas Sarkozy, ici en meeting à Vélizy le 6 octobre
Crédit : AFP
Benjamin Hue
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Entre son meeting à Toulouse, mercredi dernier, et celui qu'il doit tenir à Saint-Cyr-sur-Loire, ce mercredi, Nicolas Sarkozy s'est offert une escapade internationale. L'ancien président était accueilli en grande pompe à Séoul ce mardi pour prononcer le discours d'ouverture du World Knowledge Forum. Une conférence où les grands noms de la politique et de l'économie se succèdent chaque année et où les prestations sont rémunérées jusqu'à 100.000 dollars, croit savoir Libération. 

Mettant entre parenthèses sa campagne pour diriger l'UMP, Nicolas Sarkozy a exposé ses idées pour "dynamiser l'économie mondiale" devant une assistance de près de 900 invités. Selon Le Figaro, l'ancien hôte de l'Élysée en a profité pour régler ses comptes avec les intellectuels, Thomas Piketty en tête. "Il est socialiste. Pour eux, si on est injuste avec tout le monde, on n'est injuste avec personne", a-t-il rétorqué au discours pro-impôts de l'économiste, autre invité de la conférence, qui a inspiré la taxe à 75% sur les hauts revenus de François Hollande.

Ses rivaux dénoncent sa morale politique

New York, Londres (à deux reprises), Brasilia, Doha, Monaco, Brazzaville... Depuis sa défaite en 2012, Nicolas Sarkozy multiplie les discours lucratifs auprès des banques, des think thanks ou des universités du monde entier. Selon Le Nouvel Obs, l'ancien président aurait ainsi gagné plus de 3 millions d'euros en deux ans à la faveur de ses interventions sur l'économie, l'Union européenne et la gouvernance mondiale, monnayées de 75.000 à 200.000 euros. Des activités que certains dans son propre camp jugent incompatibles avec son retour dans l'arène politique. 

Son principal rival pour la tête de l'UMP ne s'est ainsi pas privé de tacler le goût prononcé pour l'argent de Nicolas Sarkozy. "Je fais des conférences sans demander d'argent. C'est une question d'éthique personnelle. Chacun fait comme il veut", a ainsi répondu Alain Juppé le 2 octobre sur France 2, à la question de savoir s'il était choqué de voir le futur président de l'UMP continuer de donner des conférences à l'étranger.

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D'autres voix se sont depuis élevées au sein de l'UMP. Bruno Le Maire "refuse d'être avocat à cause des possibles conflits d'intérêts, de la même manière [qu'il] refuse les conférences rémunérées". Hervé Mariton se dit "perplexe" face à une "pratique qui ne fait pas partie des mœurs politiques françaises". Interrogé ce mardi à l'Assemblée sur la présence de Nicolas Sarkozy à Séoul, le fillonniste Lionel Tardy a répondu que l'ancien président, "devrait faire un choix: soit il reste dans le privé, soit  il revient en politique". Le 25 septembre dernier, Bernard Debré l'invitait à payer lui-même ses amendes - notamment celle des comptes de campagne - avec l'argent de ses conférences. 

Elles lui permettent d'affirmer sa stature internationale

Pour l'heure, ces critiques ne semblent pas atteindre Nicolas Sarkozy. Comme il l'annonçait au Monde en septembre dernier, il n'a pas l'intention de renoncer à ses fructueuses prestations oratoires - quitte à raviver les critiques sur son rapport à l'argent - malgré son retour dans la vie politique. Il pourrait d'ailleurs se rendre au Canada pour honorer une autre invitation avant la fin du mois de novembre et le Congrès de l'UMP. "Ce sont des engagements de longue date, pris depuis près de trois ou quatre mois (...) donc il va respecter ses engagements", assume son entourage.

D'autant que ces escapades aux quatre coins de la planète présentent quelques avantages politiques. En campagne pour la tête du parti d'opposition et en pleine opération de reconquête des électeurs en vue de l'élection présidentielle de 2017, ces rendez-vous lui permettent d'affirmer sa stature internationale. En s'affichant au côté de Barack Obama ou de la présidente sud-coréenne, il s'élève au-dessus du débat interne de l'UMP et se plaît à rappeler qu'il marche dans les pas d'anciens leaders politiques planétaires comme Bill Clinton et Tony Blair, autres champions des conférences rémunérées.

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