Derrière la vidéo virale d'Emmanuel Macron poussant la chansonnette dans la rue, il y a l'application Canto. Cette application de défense des chants traditionnels a été largement mise en lumière, mardi 18 avril, après la diffusion de cette séquence insolite montrant le chef de l'État entonner un chant pyrénéen avec quelques passants à la sortie de l'Élysée lundi soir, quelques heures après son allocution télévisée. Une scène immortalisée par des badauds sur leurs smartphones, dont l'authenticité a été confirmée par l'Élysée peu après.
Dans ces vidéos, partagées par un collaborateur de Valeurs Actuelles, le président de la République et le groupe de chanteurs amateurs scandent Le Refuge d'Edmond Duplan le regard scotché sur des téléphones portables. Stanislas Rigault, soutien d'Eric Zemmour et président de Génération Z, a précisé sur Twitter qu'ils étaient en train d'utiliser l'application Canto pour lire les paroles. Cette dernière a été développée par l'association éponyme, Projet Canto, une association loi 1901 dont l'objectif est de "sauvegarder, faire vivre et transmettre la mémoire du chant populaire français grâce à un site et une application gratuite". Elle s'emploie à recenser tous les chants populaires de France, "des comptines pour enfants aux chansons grivoises en passant par les chants régionaux et les traditionnels chants de veillée", comme elle l'explique sur sa page Facebook.
Subventionnée par le ministère de la Culture à hauteur de 40.000 euros, l'association Canto a été fondée il y a trois ans par des militants de l'extrême-droite radicale, indiquait Libération l'automne dernier. Ces derniers se nomment Charles Dor et Rémi Creissels, selon le site antifascite La Horde. Le premier a exercé des fonctions au sein du GUD, le mouvement étudiant d'extrême-droite. D'après Libération, Canto ne répertorie pas seulement des chansons classiques régionales françaises : on y trouvait encore, il y a quelques mois, des morceaux plus problématiques, comme des chants militaires du IIIe Reich et des airs nationalistes ou fascistes.
Emmanuel Macron savait-il qu'il s'affichait avec un outil vitrine d'une organisation d'ultra-droite ? À aucun moment, assure l'Élysée qui a recontextualisé la scène dans Libération, expliquant que "le président s'est accordé un moment avec son épouse" après l'allocution lundi" et, "alors qu'ils marchaient en fin de soirée dans Paris, ils ont été interpellés par un groupe de jeunes en train de changer qui lui ont demandé s'il pouvait les rejoindre. Il les a alors rejoints pour une chanson pyrénéenne qu'il affectionne et connaît. Il ne pouvait pas connaître à ce moment-là les antécédents de chaque personne avec laquelle il discutait". Une des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux semble d'ailleurs accréditer cette version. Pour les concepteurs de l'application, peu importe : le coup de communication est réussi. "Il n'y a que la mafia et Projet Canto pour faire chanter un chef d'État", s'est félicitée l'association sur Facebook.
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