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Emmanuel Macron à la tribune de l'ONU à New York, le 20 septembre 2022
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
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Les chefs d'État du monde entier sont réunis à l'ONU. Emmanuel Macron a déjà pris la parole. Le président français comme de nombreux chefs d'Etat s'est inquiété de la crise climatique, de l'aide aux pays les plus pauvres et de l'insécurité alimentaire de la planète. Mais c'est bien à la guerre en Ukraine qu'Emmanuel Macron a consacré la plus grande partie de son discours, sans mâcher ses mots. La Russie, les pays non alignés... Tout le monde en prend pour son grade.
Emmanuel Macron a employé un ton offensif pour marquer les esprits le président. Habituellement les discours sont plus policés, plus "diplomatiques", comme on dit. Le président de la République était très impliqué dans son discours, il a tapé du poing sur la table.
Depuis le début de ce conflit en Ukraine, Emmanuel Macron met vraiment en scène son volontarisme. Il a été en Russie, puis en Ukraine plusieurs fois. Il veut vraiment montrer qu’il est engagé, en première ligne avec un message, une cible : tous ceux qui ne prennent pas clairement position pour l’Ukraine.
"Les non alignés" sont des complices indirects de Vladimir Poutine. Il a voulu vraiment axer ces deux jours à New York sur ce thème. Pour essayer de convaincre ces pays d’adopter un soutien plus clair vis-à-vis de l’Ukraine. Une stratégie efficace ? C’est difficile à dire. Il a eu au téléphone Vladimir Poutine près d’une vingtaine de fois depuis le début de la guerre. Une trentaine avec Vlodimir Zelensky.
Est-ce que ça a permis d’éviter la guerre ? Non. Et pourtant dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on indique qu’il est convaincu qu’il faut continuer à dialoguer avec les uns et les autres, sinon d’autres puissances vont le faire. Le président est plutôt optimiste. Selon lui il y a plusieurs pays, en Afrique notamment, ou encore le premier ministre de l’Inde qui avaient choisi de ne pas choisir. Finalement, ils adoptent un soutien un peu plus clair vis-à-vis de l’Ukraine. Et ça il l’attribue, en partie, à son action internationale.
Le président a aussi voulu convaincre bien au-delà de son discours, lors du dîner qui a suivi qui réunissait une petite dizaine de chefs d’Etats. Avec toujours un objectif : embarquer - c’est le mot qui est employé par l'Elysée - ces pays du Sud, et les accompagner suffisamment pour qu’ils n’aient pas idée de se tourner vers la Russie.
En fait, l’AG de l’ONU, c’est un lobbying permanent, une guerre d’influence en continu. L’Assemblée des nations unies, c’est vraiment le moment de rencontre très informelles. Il faut s’imaginer : des cloisons qui sont installées dans les couloirs, des salles de réunion temporaires qui sont montées pour quelques jours seulement. Il y a même des hôtels qui sont réquisitionnés dans toute la ville. C’est là qu’on y fait ces fameuses "rencontres bilatérales" qu’on évoque souvent en langage diplomatique.
Emmanuel Macron a vu la première ministre anglaise Liz Truss, il a vu le président Iranien. Et si ces rencontres sont possibles, c’est qu’il y a en ce moment à New York 150 chefs d’Etats et de gouvernement qui sont réunis au même endroit. Cela facilite les choses.
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