Élections régionales 2015 : "L'extrême gauche est devenue totalement inaudible", juge Nicolas Domenach

"La gauche radicale en France est une trop vieille tradition politique pour qu'on l'enterre si rapidement !", prévient Nicolas Domenach. Il note qu'elle "sort laminée et désespérée" du premier tour des régionales, "alors qu'elle a toujours été porteuse d'espoirs, même fumeux", poursuit-il. "On sait que l'on a toujours besoin de donneurs de songes autant que de donneurs de sang. Or, les dirigeants de toutes ces fractions ont dégoûté leurs électeurs", décrypte le journaliste. À ses yeux, les leaders du Front de gauche, des communistes et les écologistes réfutent toute idée de déroute. "D'accord, alors parlons de débâcle ou d'échec amer, car ils ont naufragé toute perspective d'alternative à gauche", explique Nicolas Domenach.

Des explications à ce ratage, les principaux intéressés en ont, et notamment leurs divisions ("ils sont champions du monde"). "Tous d'accord pour taper comme des sourds sur les socialistes, ils ont été incapables de présenter des listes communes", analyse le journaliste. "Pourquoi aller voter pour ces dissidents évanescents, alors que les socialistes violonaient à fond sur la corde du vote utile ?", interroge-t-il.

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06/07/2023 à 09:49 - 05m06s