ÉDITO - Vœux 2025 : "Cher Emmanuel Macron, je vous souhaite du repos !", lance Étienne Gernelle

L'année 2025 ne fait que commencer, il est encore temps d'envoyer ses vœux. Et notamment au président de la République. Alors cher Emmanuel Macron, je vous souhaite du repos ! Vous n’avez plus la main depuis la dissolution. Acceptez cette réalité, vous mettre en retrait ne vous apportera que du réconfort. 

Je vous souhaite par exemple, à rebours de vos propres vœux - mais pour votre bien ! - le moins de référendums possibles. Car organiser des référendums, cela ne va pas dans le sens du retrait, et surtout, on les gagne rarement. Quant à monsieur le Premier ministre, je vous souhaite, déjà, de durer un peu. Mais plus encore que cela, je vous souhaite de rester fidèle à vos convictions anciennes sur les dangers de la dette. À tout prendre, mieux vaudrait pour vous la censure que le reniement.

Du côté de Marine Le Pen, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, je vous souhaite de mettre en œuvre jusqu’au bout la stratégie dite de la cravate. Cette stratégie que vous avez conçue et qui consiste à donner à vos députés une allure respectable sur le plan vestimentaire, pour illustrer une respectabilisation sur le fond. Cela pourrait commencer, par exemple, par manifester franchement votre soutien à l’Ukraine face au bandit Vladimir Poutine. En votant, donc, dans l'hémicycle, les résolutions ou plans d’aides en faveur de Kiev.

"Souvenez-vous que les déficits se terminent toujours mal"

À gauche, je vous souhaite, cher Jean-Luc Mélenchon, de vous souvenir qu’il y a dix ans à peine, vous étiez un défenseur acharné de la laïcité. En 2015, vous disiez même voir dans le voile, je vous cite, "un signe de soumission". Cela paraît loin, mais vous savez, parfois, le retour aux sources fait du bien.

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31/12/2024 à 17:24 - 05m29s

Je continue avec Olivier Faure. Je vous souhaite, monsieur le premier secrétaire du PS, de choisir entre la gauche de gouvernement social-démocrate laïque pro-européenne et votre enchaînement à LFI. Le grand écart, c’est douloureux, choisir vous soulagera. Enfin, je vous souhaite, chère Marine Tondelier, de mettre de côté votre opposition au nucléaire, cela crédibilisera encore plus votre engagement en faveur du climat.

À toute la classe politique, je vous souhaite de vous souvenir que les déficits se terminent toujours mal et que la France en a affiché un de 162,4 milliards d'euros en 2024, ce qui donne une idée de l’ampleur du problème. Je vous souhaite donc à tous - socle commun et oppositions - une grande bouffée de réalisme, de sens des responsabilités et de l’État. Et puis bien sûr la santé, n’est-ce pas ?

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