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ÉDITO - "Si l’acrobatie langagière était une discipline olympique, Michel Barnier ne serait pas loin de la médaille d’or", estime Étienne Gernelle

Entre exigences nationales et européennes, Michel Barnier et le gouvernement français jonglent avec les discours pour apaiser à la fois l'Assemblée nationale et la Commission européenne.

Le Rassemblement national et le nouveau Front populaire ont déposé deux motions de censure contre le gouvernement de Michel Barnier.
Crédit : DIMITAR DILKOFF / POOL / AFP
POLITIQUE - Les dangers du double discours du gouvernement
00:02:33
POLITIQUE - Les dangers du double discours du gouvernement
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Etienne Gernelle - édité par Eléonore Aparicio
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Si l’acrobatie langagière était une discipline olympique, Michel Barnier ne serait pas loin de la médaille d’or. Le gouvernement déploie des trésors de souplesse. D’un côté, il doit cajoler l’Assemblée nationale, où tout le monde ou presque le presse de lâcher les vannes de la dépense publique.

De l’autre, il y a les marchés financiers, de plus en plus méfiants, mais aussi la Commission européenne qui a entamé cet été une procédure contre la France pour déficit excessif. Avec des sanctions, ne l’oublions pas, une amende de 2,5 milliards d’euros.

C’est dans ce cadre que la France a poussé très loin l’art du double discours. À Bruxelles, le ministre de l’Économie, Antoine Armand plaide la rigueur, les engagements fermes, "cette fois-ci, c’est juré, on va être sérieux", et puis à peine redescendu du train, gare du Nord à Paris, "tout se négocie", "on peut améliorer", "on va trouver des compromis". 

Un plan négocié avec la Commission européenne

La Commission a donné cette semaine un satisfecit à la France quant à son plan de redressement des finances publiques et Antoine Armand s’en est bruyamment félicité. Sauf que le plan sur lequel s’est prononcé la Commission date de fin d’octobre et depuis, le gouvernement accumule les renoncements, par exemple sur les allègements de charge, et sur les collectivités locales. Il y en a au moins pour 7 ou 8 milliards.

Ce qui a été promis à Bruxelles le mois dernier est déjà caduc et qu’on ne s’y trompe pas, le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis l’a dit cette semaine, si la France n’est pas dans les clous de ce qu’elle a annoncé, il y aura une deuxième passe.

À la décharge de Michel Barnier, le double discours est une tradition française. Depuis que les règles financières européennes existent, c'est-à-dire depuis la création de l’euro, nous n’avons quasiment jamais tenu nos engagements envers Bruxelles. En la matière, la France applique scrupuleusement la doctrine élaborée par le regretté Jean Yanne, qui fut d’ailleurs une figure des Grosses Têtes, et qui disait, je le cite : "Je suis fidèle dans mon quartier". 

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