ÉDITO - Anne Hidalgo : son "successeur devrait être un maire du Grand Paris", dit Étienne Gernelle

Anne Hidalgo a annoncé dans Le Monde qu'elle ne sera pas candidate à sa propre succession lors des municipales de 2026. Les politiques qui savent décrocher, c’est assez rare pour être salué. En général, c’est plutôt, "j’y suis, j’y reste", jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Anne Hidalgo avait promis qu’elle ne se représenterait pas, elle tient parole. C’est pas mal et puis le moment est plutôt bien choisi, après les Jeux olympiques, qui, même s’ils ne sont pas de sa seule responsabilité, ont objectivement été un triomphe mondial. Les jeux de Paris, c’est probablement la meilleure publicité qu’une ville ait jamais connue.

Cependant, il y a un passif au bilan notamment sur la situation financière de la ville de Paris, une dette qui a plus que doublé en 10 ans, et qui atteindra plus de 9 milliards d’euros en 2025. À la mairie de Paris, on répond que ce n’est pas l’État, avec ses 3.200 milliards de dettes, qui peut donner des leçons, mais ça ne demeure pas joli. Notons tout de même que les finances, à la mairie de Paris, c’était le travail de Lucie Castets.

Le sujet des transports

Sur le bilan des transports, la réponse sera très différente selon si vous êtes automobiliste, cycliste, trottinettiste ou piéton. Disons que le sujet politique profond, c’est la fracture entre les Parisiens intra-muros, qui pour la majorité n’ont pas de voiture, et les banlieusards, qui en sont souvent dépendants, et qui se sentent exclus, avec des raisons.

Cette frontière du périphérique est absurde ! La réponse, ce serait évidemment de faire un vrai Grand Paris, comme il y a déjà un Grand Lyon, ou un Grand Londres. Ça changerait le cadre du débat. Et puis Paris est la seule capitale d’envergure à être administrativement aussi petite. La réalité, c’est que le successeur d’Anne Hidalgo devrait être un maire du Grand Paris, de l’agglomération parisienne, pas que du petit Paris intra-muros.

Quelle succession ?

À cette heure, il y a des appétits qui s’aiguisent et de partout. Notez qu’en dehors de la difficulté à décrocher, l’un défauts courants des politiques, c’est la réticence à préparer leur succession. "Après moi le déluge", Anne Hidalgo a désigné le sénateur de Paris Rémi Féraud. Je pense qu’on entendra aussi parler de Lamia El Aaraje, l’une de ses adjointes, charismatique et originale. Elle va compter. Retenez son nom. 

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27/06/2025 à 15:39 - 01m29s