Vive l'éducation sexuelle et sentimentale. Loin de moi l'idée d'inciter à la débauche, mais il faut être complètement naïf pour ne pas voir que nos enfants commencent de plus en plus tôt à parler de sexe. Pardon si je choque, mais ce n'est pas un sujet avec lequel on doit prendre des gants. Que se passe-t-il ? Le Haut Conseil à l'égalité a publié le 23 janvier son baromètre sexisme.
Attention, dans la grande majorité, les personnes interrogées disent quand même qu'il est plus compliqué d'être une femme qu'un homme dans notre société, que les clichés ont la vie dure. Donc, il y a une prise de conscience. Malheureusement, il y a des réflexes misogynes qui persistent et qui peuvent s'aggraver, surtout chez les jeunes.
Que faire ? Le Haut Conseil a suggéré au président Macron de sortir enfin du placard la loi Aubry de 2001. Une loi vieille de 20 ans qui devait instaurer trois séances d'éducation sexuelle et à la vie affective par an, mais qui n'ont jamais été réalisées. Et pourtant, il semble que c'est absolument nécessaire. Vous aviez aussi la séance VHS de films pornos visionnés dès que les parents avaient tourné les talons.
Je ne suis pas en train de dire que c'était beauf. Je ne suis pas en train de dire que tout ça était bon enfant. Mais il y avait un rapport moins direct, moins brutal, moins violent. Aujourd'hui, avec leur portable, ils envoient une photo de leur pénis à leur petite copine.
On appelle ça des "dick pic", du sexting, du cyber flash. Ça, ce sont les joyeusetés qui sont nées sur Internet il y a dix ans. Ce que les garçons ignorent, c'est que ça tombe d'abord sous le coup de la loi, c'est de la diffusion d'images porno. Ça peut aussi leur revenir en boomerang si la photo est diffusée à leur insu.
Et puis, c'est dégradant pour la fille. Elle est immédiatement renvoyée à un objet sexuel. Alors franchement, trois séances par an pour évoquer les rapports intimes entre les filles et les garçons, je trouve que ce n'est pas le bout du monde.
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