Nous avons suivi le meeting de Jean-Luc Mélenchon dimanche, meeting en 3D et olfactif. Il faut reconnaître à Jean-Luc Mélenchon un talent et des efforts. Son talent d’orateur indéniable et ses efforts pour apparaître moderne. Nous avons vu Mister Mélenchon et le professeur Jean-Luc. Tout à la fois, très moderne et très vieille gauche.
Après ses hologrammes en 2017 pour faire des meetings dans plusieurs villes de France en même temps, Jean-Luc Mélenchon a lancé le meeting immersif en odorama. Il était au centre de 3.000, 4.000 militants, avec des images géantes projetées tout autour. Vu à la télé, l’effet graphique était spectaculaire. Le professeur Jean-Luc a emmené ses élèves dans l’espace, tellement important pour le progrès, au milieu des mers pour leur énergie infinie et dans les nouveaux mondes numériques pour notre indépendance.
Jean-Luc Mélenchon, c’est "venez avec moi, je vais vous apprendre des choses", ce que peu de candidats revendiquent. Il adore vulgariser avec un petit côté : éducation des masses. La droite a gagné la bataille culturelle, il ne s’y résout pas et mène la sienne. Et c’est vrai qu’en la matière, Mister Mélenchon est fidèle à lui-même. Quand il parle de l’espace il arrive à s’en prendre au capitalisme débridé et à l’impérialisme américain
Quand il parle de nos mondes numériques, c’est pour dire que l’intelligence artificielle nous permettra de travailler moins, de passer aux 32 heures, de partir à la retraite à 60 ans et d’avoir un salaire minimum à 1.400 euros net. La technologie est formidable, l’énergie des mers permettra elle de sortir du nucléaire : 50 éoliennes offshore, ça remplace un réacteur de centrale selon son calcul totalement faux. Jean-Luc Mélenchon défend tout, à la fois la science et fait siffler le passe sanitaire et les vaccins.
Il ne manque plus que les électeurs. D’une phrase, Jean-Luc Mélenchon a résumé toute la difficulté de sa 3e et dernière campagne présidentielle : "Si vous me redonnez la force que vous m’avez donnée la dernière fois", a-t-il imploré. Tout est suspendu à un "si" et réduit sa stratégie à une incantation. Si seulement le miracle pouvait se reproduire, comme si rien n’avait changé depuis 2017.
En 5 ans, le candidat a abimé son image par ses moments de fureur. En 5 ans, ses concurrents de gauche se sont effondrés, il ne peut même plus les siphonner comme il avait siphonné les voix de Benoît Hamon. Pour se rassurer, Jean-Luc Mélenchon s’est convaincu que l’électorat populaire n’était pas sondé puisqu’il répond le plus souvent qu’il n’est pas certain de son vote. Pour sa troisième et dernière campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon veut encore y croire.
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