C'est la bagarre entre le ministre des Transports Clément Beaune et la mairie de Paris à propos de l'abaissement de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien. Le ministre dit "non", tandis que la mairie persiste sur sa volonté de baisser la limitation. Mais ce que cache cette bataille du périphérique, c’est une lutte de pouvoir entre Anne Hidalgo, la maire de Paris qui multiplie les faux pas et qui cherche par tous les moyens à faire oublier son voyage à Tahiti. De l’autre côté il y a Clément Beaune, le ministre des Transports qui vise la place d'Anne Hidalgo et qui ne s’en cache pas. Vous avez là un avant-goût de la bataille de Paris, c’est-à-dire les municipales qui auront lieu en 2026.
Les 50 km/h sont donc un faux sujet. Sur le périphérique parisien, la plupart du temps on roule à 30 km/h tellement il est encombré. Et 30 km/h c’est lorsque ça roule bien, car les bouchons aux heures de pointe ce n’est pas une légende, c’est même l’enfer. Et ça ne résout donc pas la pollution, puisque c’est l’un des arguments de la mairie de Paris.
D’autre part, c’est un faux sujet parce que ce n’est pas la mairie de Paris qui décide seule de la vitesse sur le périphérique. La mairie a le pouvoir d’enclencher la décision. Mais l’État a son mot à dire, c’est le préfet de police qui fixe les règles de la circulation et il y a la région Ile-de-France. Il y a aussi les départements tout autour et toutes les communes limitrophes du périphérique, parce que le périphérique n’est pas tellement une affaire de Parisiens. C’est plutôt une affaire de Franciliens et de banlieusards, puisque ce sont eux à 80% qui l’empruntent.
Autrement dit cela concerne 12 millions de personnes, ceux de la région, et pas seulement les 2 millions et demi d’habitants de la capitale. Ce que je trouve pathétique dans cette guéguerre, c’est que la circulation et les transports aux abords de Paris est une question qui doit faire consensus, qui doit être discuté entre toutes les parties. Cela dépasse largement Paris.
Le sujet de la mobilité, c’est la façon dont on organise les transports entre les grandes villes et la banlieue. Que vous alliez à Toulouse, à Marseille, à Lyon ou à Bordeaux, c’est le même défi qui est posé avec ces grands axes qui sont des cauchemars. Et ce n’est pas avec une sentence (on va rouler à 50 km/h) que l’on va limiter la part de la voiture et fluidifier le trafic. Il faut s’inspirer de ce qui se fait ailleurs, hors de France. Il faut regarder comment ont fait ceux qui ont réussi à Strasbourg et à Montpellier. C’est une question qui doit sortir des enjeux politiques pour revenir à l’essentiel : le citoyen et la façon dont on lui permet de mieux se déplacer.
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