ÉDITO - "Non, le 8 mai n'est pas la célébration de l'armistice, mais bien celle de la capitulation", rappelle William Galibert

Mercredi 8 mai, il y a ceux qui sont partis en week-end prolongé. Et ceux qui ont voulu, ou qui étaient chargés aussi d’entretenir notre mémoire collective, notamment en fleurissant les monuments aux morts de nos villes et nos villages. 

Sur les réseaux sociaux, on a vu des députés de la République, des maires, des conseillers régionaux, par charité, je ne vais pas citer de nom, mais je peux vous assurer que c’était tous bords politiques confondus, poster des photos très solennelles. Écharpes tricolores et gerbes de fleurs… En expliquant que l’on commémorait l’armistice de 1945, des journaux ont également écrit cette ânerie. 

Alors non, un armistice, c’est quand deux camps se mettent d’accord pour arrêter les combats. Il y a bien eu un armistice pendant la deuxième guerre, mais pas du genre que l’on oserait commémorer, c’était le 22 juin 1940, entre le troisième Reich et le gouvernement Pétain. Le 8 mai, on fête la victoire sur les nazis, on commémore la capitulation de l’Allemagne sans condition. 

Aujourd’hui, il reste une poignée de vétérans, quelques témoins qui peuvent encore nous raconter, nous transmettre. Dans quelques années, il n’y en aura plus. On va dans moins d’un mois fêter le 80ᵉ anniversaire du Débarquement. On se doit d’entretenir cette petite flamme de la mémoire, sinon, c’est fou ce qu’elle peut vite s’éteindre.