ÉDITO - Jean-Luc Mélenchon, "c’est cet enfant insupportable qui fait tout pour se rendre odieux", selon Saporta
Lors d’un colloque organisé la semaine dernière à l’Assemblée nationale sur l’avenir de la francophonie, le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon a exposé sa vision de la langue française et ça a créé quelques remous.
"La langue française n’appartient plus à la France et aux Français depuis fort longtemps", tance Jean-Luc Mélenchon. "Je préférerais qu’on dise que nous parlons tous le créole", s’enflamme-t-il encore. "La créolisation est notre maître mot. Si nous voulons que le français soit une langue commune il faut qu’elle soit une langue créole. Et puis, les Français s’y feront !", continue-t-il.
Alors bien sûr, on peut voir ça comme une vibrante défense de la francophonie ce que ces saillies sont incontestablement, ou, et mon petit doigt me dit que c’est plutôt ça, comme une nouvelle provocation de Jean-Luc Mélenchon qui décidément cherche à éprouver les nerfs des Français.
En fait, Mélenchon c’est cet enfant insupportable qui fait tout pour se rendre odieux. Il est verbalement infect, il griffe, il vitupère. Parce que ce qu’il veut, c’est attirer l’attention sur lui pour être au centre du jeu collectif au risque de passer pour l’atrabilaire de service. Mais peut lui chaut semble-t-il. D’ailleurs, il faut avouer que Jean-Luc Mélenchon sait être inventif quand il s’agit de se rendre désagréable.
Une recherche constante d'un sujet urticant
Chaque jour, il débusque un nouveau sujet urticant. Un jour, il part en croisade pour défendre Rima Hassan, dépeinte pour l’occasion en sainte martyre de l’État israélien après sa croisière pour Gaza prétendument caritative et vraiment provocatrice. Le lendemain, c’est sa condamnation si ferme des bombardements israéliens qu’il semble avoir presque basculé dans une défense du régime des mollahs iraniens.
Le jour d’après ce sont des vacheries antisémites dont il fait mine de ne pas comprendre qu’elles le sont, balancées à tel ou tel de ses concurrents. Et le jour suivant, il s’offusque de s’être fait traiter de "salopard antisémite" par un ancien compagnon de lutte qui, poussé à bout, a fini par craquer. Et c’est d’ailleurs le but recherché : nous faire sortir de nos gonds. Cliver, cliver, il en restera toujours quelque chose.
Je pense que ça serait pas mal de l'ignorer. En fait, au lieu de s’énerver et de se dresser les uns contre les autres, en s’engouffrant dans chacune de ses provocations, on devrait plutôt s’extasier devant son inventivité à nous enquiquiner et en rire ensemble à gorge déployée. Alors, rions ensemble voulez-vous !
