ÉDITO - "Gérald Darmanin a misé sur les JO, pas sur le gouvernement", constate Alba Ventura
Le 25 avril, Gérald Darmanin sera présent lors d'un meeting pour les européennes dans l'Aveyron. Des déplacements qui se font de plus en plus rares. Ces derniers temps, le ministre de l'Intérieur a réduit ses apparitions médiatiques à trois mois des Jeux.
Nous n’étions pas habitués à autant de sobriété médiatique de la part du ministre de l’Intérieur. Gérald Darmanin a toujours fait feu de tout bois. Il était un peu comme un Sarkozy bis, toujours en mouvement. Tantôt fanfaron, tantôt insolent. Il ne refusait jamais une interview. Là, cela fait un moment qu’il a déserté la presse. Il n’a jamais hésité à occuper le devant de la scène. Elisabeth Borne, l’ancienne première ministre en sait quelque chose. Désormais, il a choisi d’être plus discret. De se préserver.
Mais pas seulement. Gérald Darmanin, c’est un combattant, un conquérant. Cela fait deux fois qu’il voit Matignon lui passer sous le nez. En juillet, l’année dernière, lorsqu’Emmanuel Macron avait finalement maintenu Elisabeth Borne, il a pris un gros coup sur la tête. Et en janvier, lorsque le Président a nommé Gabriel Attal, ça a été le coup de grâce. Non seulement, il n’était pas au casting, mais comme beaucoup d’autres ministres, il prenait un coup de vieux phénoménal. Lui qui n’a que 41 ans.
En 6 mois, il a pris deux portes. C’est la raison pour laquelle il a tiré le rideau et souvenez-vous, tout juste après la nomination de Gabriel Attal comme chef du gouvernement, Gérald Darmanin a évoqué pour la première fois son départ du gouvernement. Il avait dit au Figaro : "Après les JO, un cycle au ministère de l’Intérieur aura été atteint."
Un objectif : réussir les JO
On verra, car hors du gouvernement, ce n’est plus la même histoire. Vous n’avez plus la même exposition. Gérald Darmanin raconte parfois qu’il retournera à Tourcoing ou qu’il ouvrira une baraque à frites sous le soleil, on a du mal à croire à cette légende. Non, là, Gérald Darmanin n’a qu’un objectif, c’est réussir les Jeux olympiques. C’est le sujet qui le préoccupe. Le sujet sur lequel il est concentré. Parce qu’il sait que la sécurité des Jeux repose sur ses épaules.
Gérald Darmanin a misé sur les JO, pas sur le gouvernement dont il sait qu’il n’y a que des coups à prendre. Donc des Jeux olympiques dépendra la suite pour le ministre. En attendant, ce qu’il veut, c’est préserver sa popularité. Si le ministre reste éloigné des médias, il ne lui a pas échappé qu’il reste le ministre le plus apprécié, selon le dernier baromètre IPSOS pour La Tribune Dimanche. Et cette éclaircie-là, il ne compte pas la laisser passer.
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