2 min de lecture
Emmanuel Macron à la Maison Blanche, le 18 août 2025.
Crédit : Yves Herman / POOL / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Politique »
“En essayant continuellement, on finit par réussir. Donc plus ça rate, plus on a de chances que ça marche”. C'est une devise des Shadoks. Avec ses premiers ministres successifs et ses crises qui se répètent, Emmanuel Macron est devenu un Shadok de la politique. Elle pompe, elle pompe, la machine infernale qu’Emmanuel Macron a mise en route avec la dissolution. Elle aspire les premiers ministres, lesquels ressortent essorés au bout de quelques mois.
Le cycle semble se répéter : Michel Barnier a tenu trois mois, puis a été censuré sans passer un budget. Le second, François Bayrou, a préféré s’autodissoudre, au bout de neuf mois, au pied du mur budgétaire. Aujourd’hui, on entend donc que le président pourrait nommer Sébastien Lecornu, Christine Vautrin ou Gérald Darmanin, issus du même socle commun, en priant pour que la reproduction du même schéma produise des effets différents.
On voit mal comment un nouveau Premier ministre, provenant du même bloc arriverait lui à survivre, et surtout à passer un budget comprenant de vraies économies. D’autant que le RN a durci sa position. Ce n’est manifestement pas une question de personne. Michel Barnier et François Bayrou, chacun à leur manière, sont des hommes de compromis. Si Emmanuel Macron en nomme un autre, son sort n’a aucune raison – sauf surprise énorme - d’être différent.
Nommer un Premier ministre un peu à gauche pour séduire le PS, c’est une option, par exemple Bernard Cazeneuve ou Jean-Yves le Drian, dont on parle à nouveau. Mais la voie est très étroite. Le contre-budget présenté par Olivier Faure, qui consiste essentiellement à augmenter les impôts, montre que l’hypothèse d’un budget de compromis est très peu probable.
Alors sinon, dissoudre à nouveau ? Là, le risque serait d’un autre effet Shadok avec un résultat comparable, en termes de répartition des sièges à l’Assemblée, voire sans doute avec un RN un peu plus fort. Il y a aussi l’hypothèse, récente, de la nomination d’un nouveau Premier ministre, qui serait suivi, après une nouvelle censure, d’une nouvelle dissolution. En quelque sorte : le double effet Shadok. On répéterait tout le processus.
On touche là, la tragédie de la dissolution de l’an dernier, qui n’offre - pour l’instant - aucune issue à Emmanuel Macron. Ce qui nous ramène à un autre proverbe Shadok : "On n’est jamais aussi bien battu que par soi-même".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte