Les motifs d'inquiétude ne manquent pas. Le plus alarmant, c'est la coexistence de finances publiques les plus dégradées depuis 1958 et de l'impuissance totale de nos gouvernants à traiter ce problème, comme l'illustre la chute de Michel Barnier.
Impuissance, mais aussi inconscience de la classe politique. Un président qui passe son temps dans les commémorations après avoir lui-même vidé les caisses et provoqué le chaos, c'est comme Satanas dans Les Fous du Volant. Des oppositions extrêmes qui promettent la lune, comme la retraite à 60 ans, qui est une imbécillité. Et un centre, gauche et droite, qui n'est pas très courageux.
Nous sommes dans un déni de réalité collectif. Il est clair qu'on ne peut pas continuer avec un État ultra-régulateur, de plus en plus inefficace dans ses missions régaliennes. Mercredi encore, les résultats de l'enquête TIMMS ont montré des performances éducatives très médiocres, avec des impôts élevés et une redistribution coûteuse.
Mais on espère échapper à cette vérité simple : il n'y aura pas de rétablissement financier, pas de redressement de la France, sans une refonte profonde du modèle social. Cette vérité finira par s'imposer, mais ce n'est manifestement pas encore l'heure.
Oui. Dans un pays où la dépense publique représente 55% du PIB, tout dépend du budget de l'État. Subventions, incitations, réglementations, impôts. Faute de ces signaux, puisque nous n'aurons pas de budget avant le premier semestre 2025, le secteur du logement va s'enfoncer davantage, celui de la rénovation énergétique aussi, et les agriculteurs également.
Tous les agents économiques, entreprises et ménages, vont se replier et différer leurs achats et investissements, dans l'attente du coup de massue fiscal qu'ils redoutent. C'est la croissance zéro qui nous attend, au mieux. Et, pour couronner le tout, il y a la situation économique internationale.
Des relations tendues, au sein même du camp occidental, sur le plan du commerce, avec l'arrivée de Trump et l'exacerbation des tensions. Pour résister dans le monde qui se prépare, pour défendre les intérêts de la France et de l'Europe, il faut un État fort, qui ne dépend pas de ses créanciers et un pouvoir politique stable. Nous n'avons plus ni l'un, ni l'autre.
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