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Emmanuel Macron en Albanie, le 17 mai 2025.
Crédit : Adnan Beci / AFP
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À gauche toute pour Emmanuel Macron ! Le chef de l’État à qui ses opposants ont beaucoup reproché, ces dernières années, d’être "et de droite, et de droite", semble décidé à regarder un peu de l’autre côté de l’échiquier politique.
Le "en même temps" macronien ressemble plutôt à un "successivement". Ce jeudi 4 septembre, le président de la République donne à ses troupes la consigne d’aller draguer du côté Parti socialiste, histoire de préparer l’après François Bayrou. Alors dans le chaos actuel, on fait ce qu’on peut.
Si on fait un peu de macronologie, ça donne le tournis. Emmanuel Macron a eu dans sa jeunesse des penchants chevènementistes. Il était libéral, c’est d’ailleurs lui qui a rédigé le rapport Attali. Chez Rothschild, il semblait plutôt de gauche : par exemple, il pensait qu’il n’était pas indispensable de réformer le droit du travail.
C’est l’époque où il travaillait à la campagne de François Hollande, dont il trouvait pourtant le programme beaucoup trop à gauche, vous vous souvenez, il disait : "Cuba sans le soleil".
Ministre de l’Économie, il est libéral. Il fait ensuite une campagne présidentielle "en même temps", puis s’allie avec la droite en nommant Édouard Philippe à Matignon, et fait en début de premier mandat des réformes libérales.
Puis vient le Covid. Là, c’est le Macron du "quoiqu'il en coûte". Il se vante d'avoir "nationalisé les salaires". Il assume, en 2022, une tradition étatiste "gaullo-communiste" et nomme ensuite à Matignon Élisabeth Borne qui vient de la gauche.
En 2024, il nomme Michel Barnier, c’est le retour de l’alliance à droite. Et là, c’est peut-être son retour à gauche. Dans un système parlementaire, on fait des coalitions, et elles changent, c’est normal. Évidemment, là, s’il s’agit de trouver un compromis avec Olivier Faure, le pas de côté risque d’être spectaculaire, mais après tout, c’est aussi ça, la démocratie parlementaire. Avec Emmanuel Macron, ce qui trouble parfois, c’est que le changement de circonstances se double d’une certaine hésitation sur le fond.
Winston Churchill, qui a changé deux fois de parti, s’était justifié avec cette formule : "Certains hommes changent de parti en fonction de leurs opinions, d'autres changent d'opinion en fonction de leur parti". À chacun de déterminer dans quelle catégorie il range Emmanuel Macron.
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