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DOCUMENT RTL - Emmanuel Macron détaille sa vision de l'école du futur

Quelle école demain en France ? Emmanuel Macron détaille sur RTL sa vision. Il plaide pour une liberté pédagogique et s’engage à financer les projets qui remontent du terrain. C'est la vocation du CNR, le conseil national de la refondation et ses déclinaisons territoriales, de faire émerger et de valoriser ces projets.

Emmanuel Macron, le 21 septembre 2022
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
Emmanuel Macron détaille sa vision de l'école sur RTL
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Marie Guerrier - édité par Ryad Ouslimani
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Le président de la République veut à la fois l'unité de l'école autour des programmes, des diplômes, le cadre national, mais il veut aussi prendre en compte la diversité des réalités rencontrées en réseau d'éducation prioritaire, en milieu rural, ou dans les centres villes plus favorisés. Emmanuel Macron fait un constat : "L’uniformité dans laquelle on s’est installé pensant que ça permettait d’installer l’égalité des résultats, ça ne fonctionne pas". Et il en tire les conséquences : "L’objectif, on le connaît, c’est que les élèves sachent lire, écrire, compter et bien se comporter en fin de primaire. Qu’est ce qui fait que ça ne marche pas totalement ? Sur quoi faut-il agir ? Les enseignants à l’école le savent mieux que nous. Si on avait raisonné comme d’habitude j’aurais dit on fait un même processus dans 60.000 établissements. C’était le meilleur moyen pour que ça ne marche pas", détaille Emmanuel Macron. 

"La réponse ne vient pas du national, parce que les problématiques sont tellement différenciées, qu’il faut redonner de la liberté sur le terrain, de la liberté pédagogique aux enseignants, pour mieux faire. Et donc le message du président aux enseignants, aux directeurs et directrices d’école, parents d’élèves et élèves eux-mêmes en collège et lycée, les élus locaux, les associations en charge du périscolaire : on vous donne la possibilité de réfléchir ensemble et de proposer un projet, on le financera rapidement", assure le chef de l'État.

Des projets financés dans les écoles, c’est déjà ce qui se passe à Marseille.

Dans le cadre du programme "Marseille en grand", lancé il y a un peu plus d'un an, des projets pédagogiques montés par des écoles volontaires de la ville ont été financés ou sont sur le point de l’être, avec des formations pour accompagner les enseignants, le tout pour un montant d’un million d’euros. Et il reste encore un million et demi sur le budget de départ. Marseille est un laboratoire pour le président Macron

"Quand nous l’avons lancé, il y a eu d’abord une bronca nationale, tout le monde a dit 'Quelle horreur, qu’est-ce que c’est que ce truc, il va faire des écoles où les gens pourront discuter de projets'. On a laissé la pâte retomber. On laisse venir du terrain ; et en effet on a eu d’abord une cinquantaine d’écoles et aujourd’hui une soixantaine d’écoles, d’établissements qui ont dit : on y va ! Moi ce qui m’apporte ce n’est pas forcément le nombre dans un premier temps, c’est que cela ait du sens, que ce soit porté par l’équipe pédagogique et que ça change les choses. C’est un exercice qui redonne du sens, qui redonne des moyens, qui permet de retrouver de l’efficacité sur le terrain". Le chef de l’État qualifie ces projets "d’acuponcture qui accompagne le traitement national".

 
À Marseille, on parle de pratiques nouvelles : des aménagements de classes dites flexibles, du mobilier et des espaces d'apprentissage totalement repensés pour améliorer la concentration et la mise au travail des élèves. Il y aussi des ateliers scientifiques, culturels, sportifs, bilingues, menés par les enseignants eux-mêmes ou des intervenants extérieurs, d’autres projets ont permis des rapprochements avec les centres sociaux, avec les pôles de santé. Les initiatives sont variées, accompagnées par une équipe de la direction départementale de l’Éducation nationale. C’est le modèle qu'Emmanuel Macron veut reproduire à travers la France entière.

Près de 12.000 établissements scolaires sur 60.000 ont montré un intérêt pour la démarche CNR, avec des projets plus ou moins aboutis. Il y a 500 millions d’euros à se partager, les académies se chargeront de l’attribution au cours des prochains mois. Le chef de l'État pense qu'il y aura une dynamique vertueuse. Les écoles sont libres dit-il. "Ça ne fonctionne que si les acteurs y croient, c’est une dynamique de la bonne volonté, de l’engagement. Des parents d’élèves, des maires pourront dire aux directeurs et directrices, aux chefs d’établissements, aux enseignants : nous on veut en être. Ceux qui se sont engagés démontreront aux voisins qui peut-être hésitaient ou pensaient qu’ils n’en avaient pas besoin, l’intérêt de la démarche. Si on fait bien, ce sera une dynamique vertueuse", explique Emmanuel Macron.

Pour redonner du sens, une reconnaissance et valoriser le travail des enseignants.

La réussite de cette démarche de projets repose beaucoup sur l'enthousiasme et la volonté des enseignants alors que l’on constate le désamour des Français pour cette profession. Emmanuel Macron reconnaît des difficultés de recrutement depuis plusieurs années, mais pense que justement le CNR permettra de redonner du sens au métier, permettra aux enseignants de se réapproprier leur liberté pédagogique. Il assure que c’est aussi un moyen de reconnaissance et de valorisation. A cela s’ajoute, il le dit lui-même, la nécessité de mieux les payer.  

Des enseignants qui, avec la réforme des retraites, ne se voient pas forcément devant des élèves à 65 ans. Le président en est bien conscient. "On ne peut pas demander la même chose à 50 ans, à 60 ans qu’à 25 ans. Enseigner devant des enfants, qui peuvent être des ados, qui peuvent être turbulents, des enfants en très bas âge, c’est très fatigant. Travailler plus suppose de penser la fin de carrière". Dans les entreprises comme dans la fonction publique souligne Emmanuel Macron. Et pour les enseignants, l'État employeur devra s’améliorer sur les aménagements de fin de carrière dit-il, évoluer par exemple vers la formation des maîtres, des tâches administratives ou des missions de mentorat qui sont en train d’être développées.

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