Quelle vie après Paris ? Défenseur déterminé du non-cumul des mandats, Bertrand Delanoë quittera la mairie de Paris après deux mandats, conformément à un engagement pris en 2007 de ne pas en briguer un troisième. Le 6 avril prochain, lorsqu'il remettra les clefs de l'Hôtel de ville à son successeur, l'édile tournera donc la page de 13 années de pouvoir passées à remodeler la capitale.
Selon
ses déclarations récentes, il quitte ses fonctions sans projet précis,
si ce n'est celui de se reposer et de prendre du "recul". En
septembre, il avait dit son souhait de passer "quelques mois par an" à
Bizerte, en Tunisie, où il a grandi. À bientôt 64 ans, de nombreuses perspectives s'ouvrent pourtant à lui.
Nombreux sont ceux pourtant qui voient Delanoë entrer au gouvernement à la faveur d'un remaniement, pour autant qu'on lui propose un poste de premier plan. Les Affaires étrangères sont souvent citées, l'Intérieur ou même Matignon, plus rarement. En juin 2012, le maire de Paris n'excluait pas l'hypothèse. Interrogé à l'occasion de l'émission Dimanche + sur Canal +, il affirmait alors qu'il n'était "pas indifférent à la réussite du quinquennat de François Hollande", faisant part de "plusieurs conversations" avec le Président et le Premier ministre sur l'hypothèse de son entrée au gouvernement, "bien avant, pendant et après" sa formation.
Avant de faire marche arrière, près d'un an plus tard, au mois de mai dernier, affirmant, de nouveau sur la chaîne cryptée, qu'il ne "souhait(ait) pas" entrer au gouvernement. "Je ne le souhaite pas, je le dis franchement, confiait-il, ajoutant "qu'au bout de 13 ans d'un travail intense" comme maire de la capitale, "il faut savoir prendre du recul, prendre de la distance pour réfléchir. Mais je ne crois pas que mon utilité passera par une responsabilité politique", précisait le proche de Lionel Jospin.
Une éventualité qui semble aujourd'hui se vérifier. Dans son édition du 30 janvier, Le Point rapporte en effet des propos tenus par le maire de Paris écartant une fois de plus l'éventualité de son entrée au gouvernement. Du moins, tant que celui-ci sera sous l'autorité de Jean-Marc Ayrault : "Je ne me vois pas appeler Jean-Marc Ayrault pour lui demander l'autorisation de faire quelque chose", aurait confié l'élu, quelques jours après avoir cité Jacques Chirac : "Quand on a été maire de Paris pendant plus de dix ans, on n'a plus envie de patron".
Dès lors, beaucoup dans son entourage estiment qu'il faut prendre Bertrand Delanoë au mot et que sa carrière de figure politique de premier plan s'achèvera le 6 avril prochain. Le maire de Paris pourrait alors privilégier la piste d'un engagement auprès de "fondations" ou de possibles "activités internationales", comme une ambassade ou un titre à l'ONU. "Il s'est taillé un solide réseau dans les capitales du monde entier, ce serait dommage de s'en passer", confie d'ailleurs Rémi Féraud, le patron de la fédération PS de Paris au Huffington Post.
"Si je dois donner quelque chose, j'aimerais que ce soit plutôt d'une
autre manière qu'à travers une responsabilité classique. Il y a les associations, des fondations avec lesquelles je suis extrêmement lié, il y a des activités internationales", affirmait ainsi le maire de Paris au mois de mai dernier. Avant de donner encore un peu plus de consistance à cette hypothèse au début de l'année : "J'aimerais me mettre au service de jeunes, de jeunes maires, de jeunes
responsables associatifs, de jeunes entrepreneurs. Je serais plus utile
si je pouvais épauler d'autres personnes".
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