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Delanoë fait ses adieux au Conseil de Paris

Bertrand Delanoë, le maire socialiste de Paris, préside son dernier Conseil de Paris ce lundi.

Bertrand Delanoë, le 22 novembre 2013. (archives)
Crédit : ERIC FEFERBERG / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë préside lundi 10 février son dernier Conseil de Paris, 13 ans après avoir arraché de haute lutte la ville à la droite. Troisième maire de la capitale du XXe siècle, premier de gauche, seul maire ouvertement homosexuel d'une grande ville française, Bertrand Delanoë, âgé de 63 ans et adepte du non-cumul des mandats, avait promis dès 2007 de ne pas se représenter en 2014.

Prendre du "recul"

Selon ses déclarations récentes, il quitte ses fonctions sans projet précis, si ce n'est celui de se reposer et de prendre du "recul". En septembre, il avait dit son souhait de passer "quelques mois par an" à Bizerte, en Tunisie, où il a grandi. Et en mai, il avait affirmé qu'il ne "souhait(ait) pas" entrer au gouvernement, parlant d'un engagement auprès de "fondations" ou de possibles "activités internationales".

Nombreux sont ceux pourtant qui voient Delanoë entrer au gouvernement à la faveur d'un remaniement, pour autant qu'on lui propose un poste qui lui agrée. Les Affaires étrangères sont souvent citées, l'Intérieur ou même Matignon, plus rarement.

Député à 31 ans

Quelles que soient ses réalisations futures, le nom de Delanoë restera intimement lié à celui de Paris. Elu conseiller dans le XVIIIe arrondissement en 1977, en même temps que son mentor Lionel Jospin, il a conservé ce mandat jusqu'à maintenant quasiment sans interruption (sauf 1983-1986). Bertrand Delanoë a aussi été élu député de Paris en 1981 (jusqu'en 1986), puis sénateur (1995-2001).

Seule infidélité à la capitale : une tentative avortée de parachutage à Avignon, pour les législatives de 1986, qui le poussera à se mettre pour quelques années en retrait de la vie politique. Il y reviendra en 1993, prenant la tête du groupe socialiste au Conseil de Paris, avant de conduire en 1995 les listes "Paris s'éveille", qui mettent fin au grand chelem de la droite chiraquienne, en lui enlevant six arrondissements sur vingt.

En 2001, Delanoë doit d'abord batailler ferme dans son propre camp contre Jack Lang, dont la cote de popularité est sans commune mesure avec la sienne. Un combat incertain, jusqu'à ce que l'ancien ministre de la Culture soit appelé par le Premier ministre Lionel Jospin au gouvernement quelques jours avant la primaire qui doit les départager.

Il a profondément changé le visage de la capitale

Celui qu'on surnommait le "Petit Chose" arrache de justesse la capitale à la droite, divisée entre le candidat investi par le RPR Philippe Séguin et le maire sortant Jean Tiberi. Réforme de l'attribution des logements sociaux, réduction du train de vie municipal, et des célèbres "frais de bouche"... Bertrand Delanoë s'est attaché, comme il l'avait promis dans son livre-programme "Pour l'honneur de Paris", à éliminer "un système dévoyé".

Il a aussi profondément changé le visage de la capitale, avec une politique de réduction de la place de l'automobile offensive (et polémique), la remise en chantier de "10%" du territoire parisien, le financement de 70.000 logements sociaux -au détriment des classes moyennes, accuse la droite.

Parmi ses innovations marquantes et qui s'exportent avec succès à l'étranger : les locations de vélos et de voitures en libre service Vélib' et Autolib', Paris Plage ou Nuit Blanche. Adjoint de Bertrand Delanoë en charge de l'Innovation, Jean-Louis Missika est persuadé que "sur les bancs du Conseil de Paris il y aura des applaudissements à gauche à droite".

"Bertrand Delanoë est en train de réussir sa sortie. Il s'applique comme il l'avait promis le non-cumul (des mandats) dans le temps. Il n'y a pas tant que ça d'hommes politiques qui l'ont fait avec cette détermination, cette classe", juge le sociologue. Accusé d'autoritarisme par ses opposants, Delanoë laisse une maison en ordre : sa première adjointe Anne Hidalgo, qu'il a très tôt mise en selle, semble bien partie pour lui succéder, dans une ville désormais solidement ancrée à gauche.

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