Le débat parlementaire sur la révision constitutionnelle a commencé le 5 février au matin à l'Assemblée nationale. Un débat qui semble compliqué vu de l'extérieur. "Il y a un enchevêtrement des sentiments en réalité. Il y a des sentiments républicains très nobles, des sentiments ou des scrupules juridiques très compréhensibles, puis vous avez des arrière-pensées politiciennes très évidentes", explique Alain Duhamel. Pour lui, une bonne partie des députés socialistes entend régler ses comptes avec le président de la République. Tandis qu'à droite, les députés continuent la primaire des républicains par un autre moyen. "Donc Nicolas Sarkozy doit apparaître comme le plus sécuritaire, François Fillon comme le plus anti-gauche et Alain Juppé comme le plus nuancé".
Mais pourquoi l'exécutif s'acharne à faire voter cette révision constitutionnelle ? "D'abord parce qu'en elle-même, elle n'a rien d'exceptionnel. On a l'air de considérer une révision constitutionnelle comme une originalité. Mais pas du tout ! Il y en a eu 22 depuis le début de la Ve République", explique Alain Duhamel, qui rappelle dans le même temps que "les 2/3 des articles de la Constitution ont été modifiés".
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