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Emmanuel Macron le 1er octobre 2025
Crédit : Dursun Aydemir / ANADOLU / Anadolu via AFP
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Un nouveau Premier ministre est attendu ce vendredi 10 octobre et il ne sera pas issu de la gauche, selon Marine Tondelier. Les chefs de parti politique ont été reçus en début d'après-midi par Emmanuel Macron à l'Élysée. Après deux heures et demie de suspense, les premiers participants ont commencé à sortir.
"A priori, pas de dissolution, nomination d'un Premier ministre dans les prochaines heures. Le 49.3 est sur la table", a révélé le président du groupe centriste Liot à l'Assemblée nationale, Laurent Panifous, à la sortie de l'Élysée.
Emmanuel Macron a fait un constat : il y a plus de députés dans le socle commun que dans le bloc de gauche. Il nommera donc dans quelques heures un Premier ministre issu du bloc central allié à la droite. Mais sur le fond, en revanche, aucun engagement. "Ça sera au Premier ministre de trancher", dit Emmanuel Macron.
Le patron des socialistes Olivier Faure s'est montré plus que sceptique. "Il n'y a aucune réponse claire du chef de l'État. Aucune. Il a simplement évoqué le fait qu'on pourrait reculer la mise en œuvre de la réforme des retraites, ce qui n'est pas notre demande. Nous avons demandé la suspension de la réforme des retraites. Pour l'instant, nous n'avons reçu aucune réponse", a déploré le premier secrétaire du PS.
Les socialistes ont prévenu que s'ils n'obtenaient pas la suspension de la réforme des retraites, ça sera une censure immédiatement. Le message pour celui qui sera nommé ce vendredi est très clair.
À l'issue de cette réunion, Emmanuel Macron est resté enfermé dans son bureau au premier étage de l'Élysée avec, autour de lui, ses plus proches conseillers, qui comme lui restent pour l'instant mutiques. Le chef de l'État va devoir répondre à deux questions dans les prochaines heures.
Quel Premier ministre pour Matignon ? Si l'on en croit les déclarations des participants à ce huis clos, Emmanuel Macron s'orienterait donc vers un profil susceptible d'être soutenu par le bloc central et par la droite, peut-être même Sébastien Lecornu lui-même ? C'est sa première urgence. Une chose est sûre, l'heure tourne. La fenêtre fixée mercredi soir par l'Élysée est en train de se refermer.
L'autre question : doit-il prendre la parole pour expliquer ce choix aux Français ? Pendant ce temps-là, les Républicains sont en train de se réunir dans quelques minutes pour tenter d'obtenir une position commune. À la sortie de l'Élysée, ils ne se sont pas exprimés. La question reste de savoir s'ils soutiendront ou pas ce futur gouvernement, pas encore nommé, mais déjà largement menacé.
Un sujet était au cœur des débats pendant cette réunion, la réforme des retraites. Selon plusieurs participants, Emmanuel Macron a reconnu qu'il s'agissait du dossier central qui pourrait permettre un peu de stabilité. Il a ouvert la porte avec un premier geste, un décalage à 2027 du prochain recul de la borne d'âge de départ.
Pas de vrai suspension donc. "Si le changement de cap n'est pas au rendez-vous, s'il n'y pas de possibilité pour le Parlement de s'exprimer librement, si tous les sujets ne sont pas sur la table, suspension de la réforme des retraites, alors nous censurerons immédiatement", a prévenu Olivier Faure. Le chef de l'État, le prochain Premier ministre et surtout les troupes macronistes seront-ils prêts à une telle concession ? C'est à coup sûr le débat qui va agiter les négociations dès la nomination.
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