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Conclave sur les retraites : "François Bayrou a trahi les Français", dénonce Boris Vallaud sur RTL
Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l'Assemblée, dénonce "une forme de trahison" dans la gestion du dossier des retraites par le Premier ministre.
Boris Vallaud, député PS, le 1er juillet 2025 sur RTL
Crédit : RTL
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"Une blague". Voilà comment le Premier ministre François Bayrou a qualifié la motion de censure qui sera déposée par le Parti socialiste ce mardi 1er juillet.
Invité de la matinale de RTL quelques heures avant le dépôt de cette motion de censure, le chef de file des députés PS à l'Assemblée Boris Vallaud a répondu à ces propos tenus deux jours plus tôt dans Le Grand Jury, sur RTL. "La blague, c'est le Premier ministre qui nous gouverne", affirme Boris Vallaud.
"Ce n'est pas une plaisanterie, poursuit-il. Quand on prend des engagements devant la représentation nationale, sur la question des retraites, sur des questions budgétaires, il faut tenir ses engagements. Il a d'abord trahi les Français. Quand vous prenez un certain nombre d'engagements et que vous ne les tenez pas, il y a une forme de trahison".
"Le Premier ministre avait indiqué qu'il y avait la nécessité d'une réforme qui ne se ferait qu'en discussion des partenaires sociaux, puis des députés, des sénateurs, sans totem ni tabou, y compris sur la mesure d'âge, rappelle Boris Vallaud. Puis il a décrété tout seul dans des expressions un peu intempestives qu'on pouvait parler de tout sauf des mesures d'âge. Là, la semaine dernière, il fait une conférence de presse avec un côté 'attention, vous allez voir ce que vous allez voir, attention les yeux'. Finalement, on n'a rien vu. Il prétendait un grand accord, alors qu'il n'y a pas d'accord du tout. Les partenaires sociaux nous l'ont rappelé. Moi, je regrette l'échec du dialogue social, parce que je crois que c'est important, la démocratie sociale".
Les députés seront en vacances le 11 juillet et François Bayrou présentera son grand plan d'économies le 15 ou 16 juillet. "Je crains que l'essentiel de son ambition" soit de garder sa place à Matignon, affirme Boris Vallaud. Il est Premier ministre et j'allais dire que ça lui suffit. Ensuite, le reste l'indiffère un peu. Sauf que le pays a besoin d'un gouvernement au travail. Il a besoin d'une majorité même relative qui le soit aussi, ce qui n'est pas non plus le cas".
