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Comment Nicolas Sarkozy souhaite financer son projet de sécurité

REPLAY / DÉCRYPTAGE - L'ancien président de la République a annoncé qu'il fallait créer 20.000 places de prison supplémentaires. Une mesure qui coûterait, selon lui, 3 milliards d'euros.

Nicolas Sarkozy le 14 octobre 2015.
Nicolas Sarkozy le 14 octobre 2015.
Crédit : NICOLAS TUCAT / AFP
Nicolas Sarkozy : comment souhaite financer son projet de sécurité l'ancien président ?
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Maxence Lambrecq & Claire Gaveau

Nicolas Sarkozy ne cesse de se positionner sur les questions de sécurité. L'ancien président de la République a réaffirmé certaines propositions évoquées dans Le Parisien au micro de RTL. Invité de la première radio de France, mercredi 4 novembre, le chef des Républicains a une nouvelle fois placé au centre des discussions ces questions. Parmi elles ? Le nombre de places en prison. Avec 20.000 places de prison supplémentaires, Nicolas Sarkozy souhaite frapper fort. C'est l'un des points clés de son projet sécuritaire. Pour financer cela, le président du parti estime qu'il est facile de dégager trois milliards d'euros. Info ou intox ?

Fesseinheim, une fermeture qui coûte cher

En premier lieu, l'ancien chef de l'État a pointé du doigt la fermeture de la centrale de Feissenheim. "Savez-vous combien coûte Fessenheim ? C'est la Cour des comptes qui le dit, 4 milliards d'euros", a affirmé Nicolas Sarkozy. Un chiffre difficilement trouvable dans un rapport de la Cour des comptes, même si celle-ci s'inquiète du démantèlement de la centrale. Ce chiffre de 4 milliards apparaît en revanche, noir sur blanc, dans un rapport de la Commission des finances de l'Assemblée Nationale réalisé l'an dernier par le socialiste Marc Goua et le député de droite Hervé Mariton. "Si Fessenheim ferme en 2020, l'État devra verser 4 milliards d'euros d'indemnités à EDF", est-il écrit. Et ce, sans compter les coûts sociaux comme les licenciements et les contreparties pour les collectivités locales. 

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Les Mistral, des conséquences lourdes

Sur la question des Mistral, Nicolas Sarkozy s'est une nouvelle fois montré très ferme. "La France avait donné sa parole de vendre les deux Mistral à la Russie. La décision démagogique qui a été prise par François Hollande de refuser de vendre les deux Mistral a coûté aux contribuables directement un milliard d'euros et indirectement deux milliards d'euros", a-t-il lancé au micro de RTL.

La France a en effet finalement vendu ces deux porte-hélicoptères à l'Égypte et non à la Russie. Si le ministère de la Défense assure que cela n'a rien coûté à l'État, un surcoût existe bien. Notre fonds de roulement a été détérioré d'un milliard d'euros en 2015, mais en réalité, pour les contribuables, la perte sèche serait quatre fois moins élevée et serait de l'ordre de 250 millions d'euros. Un chiffre avancé par le Sénat fin septembre, qui constate que les bateaux ont été vendues 950 millions à l'Egypte et non 1,2 milliard. Un chiffre auquel il faut ajouter les frais de maintenance et d'immobilisation des deux navires à St Nazaire et le coût de la dé-russification. Enfin, la perte indirecte de 2 milliards évoquée par Nicolas Sarkozy correspond aux contrats que la Russie ne passera finalement pas avec la France.

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