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Alain Rousset, président (PS) du conseil régional d'Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, en octobre 2015
Crédit : AFP/P.Lachenaud
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Il n'y a "aucune arrière-pensée politique" selon les mots d'Alain Rousset. Le président socialiste de la nouvelle région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes (ALPC) dénonce pourtant une "dérive" financière inquiétante ce lundi 22 février. L'élu ne dirigeait jusqu'ici que la collectivité d'Aquitaine mais en récupérant la gestion des autres zones, il annonce dans une interview accordée à Sud-Ouest et La Nouvelle République du Centre-Ouest, avoir découvert des retards de paiements importants dans les comptes de l'ancienne région Poitou-Charente. Elle était aussi dirigée jusqu'ici par des socialistes, dont Ségolène Royal qui avait laissé la présidence à Jean-François Macaire en 2014.
Ces impayés s’élèvent à 132 millions d'euros, "62 millions en investissement et 70 millions en fonctionnement". Alain Rousset indique avoir déjà lancé des procédures de recouvrement. "Dès que j'ai été prévenu de cette situation, j'ai donné ordre aux services de la résoudre au plus vite. A l'heure où je vous parle, 46 millions d'euros ont déjà été payés", précise-t-il. Il espère pouvoir régler toutes ces factures d'ici "deux ou trois semaines".
Le président de région parle d'"un problème spécifique" à cette région "qui manifestait beaucoup de volontarisme et avait sans doute les yeux plus gros que le ventre par rapport aux capacités de financement". Les impayés ne sont pas les seuls sujets d'inquiétude dans les comptes de l'ancienne collectivité puisque Alain Rousset ajoute qu'elle souffrait d'"une faible capacité de désendettement ainsi que de 130 millions d'euros d'emprunts dit structurés (...) adossés à d'autres monnaies comme le franc suisse ou le yen et qui, selon la fluctuation de ces monnaies, peuvent exploser et devenir des emprunts toxiques".
Le directeur des finances de cette région a déjà été relevé de ses fonctions. La collectivité souhaite désormais savoir si l'ancienne présidence était au courant de cette mauvaise gestion et des risques encourus. Jean-François Macaire est vice-président délégué aux finances de la grande Région depuis le mois de janvier mais il pourrait être mis en difficulté en cas de révélations compromettantes. Alain Rousset invite son ancien adversaire à l'investiture socialiste pour les régionales à prendre "ses responsabilités" dans ce dossier. L'élu a toutefois protégé Ségolène Royal en affirmant qu'elle ne dirigeait plus cette région depuis "un bon bout de temps".
À droite en revanche, la ministre de l'Environnement est clairement mise en cause par Olivier Chartier, futur président de la commission des finances de la région ALPC. "Tout ceci est le résultat de la gestion chaotique menée par Ségolène Royal. Des investissements hasardeux faits loin des compétences de la Région et soi-disant placés sous le signe du volontarisme politique", dénonce l'élu Les Républicains.
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