Emmanuel Macron, en déplacement aux Antilles, a annoncé, jeudi 27 septembre, que l'État devait "prendre sa part de responsabilité" dans la pollution au chlordécone et "avancer sur le chemin de la réparation" des ravages.
Le président de la République s'est rendu dans une exploitation agricole du nord, à Morne rouge, à la rencontre d'un agriculteur concerné par la pollution de ses terres par cet insecticide cancérogène et perturbateur endocrinien.
"La pollution à la chlordécone est un scandale environnemental dont souffrent la Martinique et la Guadeloupe depuis 40 ans. (...) Ce fut le fruit d'un aveuglement collectif", a déclaré le président de la République. "Nous avons continué à utiliser le chlordécone (....), parce que l'État, les élus locaux ont accepté cette situation, pour ne pas dire l'ont accompagnée, en considérant qu'arrêter le chlordécone c'était menacer une partie des exploitations", a-t-il poursuivi.
Selon Emmanuel Macron, "l'état des connaissances scientifiques (...) ne permet pas de certifier" la dangerosité de la molécule pour la santé humaine, bien que l'on "présume le lien avec les naissances prématurées, les retards de développement cérébral et d'autres pathologies".
Il en conclut qu'il "ne serait pas responsable de dire qu'il y a une réparation individuelle pour tous", mais qu'il est en revanche "possible d'avancer davantage sur la question des maladies professionnelles pour les personnes particulièrement exposées à la molécule."
Le chef de l'État a annoncé "la procédure d'ouverture du registre des maladies professionnelles sera engagée par le gouvernement dès le 2 octobre pour le régime général (de la Sécurité sociale) et le 9 octobre pour le régime agricole".
Le chlordécone a été utilisé jusqu'en 1993 aux Antilles par les producteurs de bananes, est toujours présent dans les sols où il peut persister environ 600 ans et se retrouver dans certaines denrées végétales ou animales et certains captages d'eau. Il a été utilisé pour lutter contre la prolifération du charançon, un insecte responsable de la destruction des récoltes.
Parmi les répercussions de l'utilisation du chlordécone, il y a le nombre de cancer de la prostate. Chaque année, en Guadeloupe et en Martinique, 500 nouveaux cas sont à déplorer chaque année selon une enquête du journal Le Monde parue en juin dernier. Ce cancer serait deux fois plus important en dans les Antilles qu'en métropole.
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