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L'hémicycle de l'Assemblée nationale, le 5 novembre 2025
Crédit : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Grosse journée à l'Assemblée nationale. Exigée par les socialistes pour ne pas censurer le gouvernement Lecornu, la suspension de la réforme des retraites est enfin débattue mercredi 12 novembre dans l'hémicycle. Vers 15 heures, les députés commenceront à débattre en priorité de l'article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui suspend jusqu'à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser.
Mais sa suspension sera-t-elle actée ? A priori, oui en première lecture, même si les échanges s'annoncent houleux à gauche. Cette proposition du gouvernement rejetée par une partie de son propre socle mais soutenue par la gauche et le Rassemblement national, ce qui devrait suffire.
Les socialistes l'ont réclamé et voteront logiquement en faveur de la mesure : "Ce rapport de force, il porte ses fruits", se réjouit d'ailleurs le député Jérôme Guedj (PS).
Mais la donne n'est pas la même du côté des Insoumis, qui réclament l'abrogation et ne cautionnent pas une simple suspension, parlant de "trahison" du PS par rapport aux revendications du Nouveau Front Populaire aux législatives de 2024.
Concrètement, la génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois (comme la précédente) au lieu des 63 ans prévus par la réforme, avec sa suspension. Mais si aucune autre réforme n'était votée après la présidentielle, l'application de la réforme Borne reprendrait ensuite, avec un trimestre de décalage. "Nous ne voterons pas cette compromission PS-Lecornu !", dénonce Éric Coquerel (LFI) selon qui voter "ce décalage de 3 mois" revient à valider de facto aussi pour la première fois l'âge légal de 64 ans, la réforme Borne ayant été adoptée en 2023 sans vote par le recours à l'article 49.3 de la Constitution.
Pour d'autres raisons, les députés LR et Horizons s'opposeront à la suspension de cette réforme qu'ils jugent nécessaires. Reste que les macronistes et les centristes s'abstiendront, à contre cœur, pour ne pas faire capoter le compromis du Premier ministre Sébastien Lecornu.
Et ce, sachant que Marine Le Pen a confirmé sur RTL qu'elle votera sa suspension "comme tous les députés RN". Concernant le budget de la Sécurité sociale, la présidente du groupe RN à l'Assemblée a, en revanche, nuancé. Elle attend "ce qu'il en ressortira définitivement".
Le chemin sera de toute façon encore long pour l'adoption finale de cette suspension. Déjà, en raison du retard accumulé, les députés n'auront peut-être pas la possibilité de voter en première lecture sur l'ensemble du budget de la Sécurité sociale, dont l'examen doit s'achever mercredi à minuit. Il restera en effet environ 380 amendements à étudier à la reprise des débats à 15 heures.
Si l'examen n'est pas terminé mercredi soir, le texte sera quoi qu'il arrive transmis au Sénat et le gouvernement s'est engagé à y ajouter les amendements votés par l'Assemblée. Les Insoumis estiment que socialistes et gouvernement se sont entendus pour jouer la montre pour ne pas prendre le risque d'un rejet du budget dans l'hémicycle.
Car, si le RN votait contre le texte dans son ensemble avec la suspension incluse, cela pourrait contraindre les socialistes à voter avec les macronistes en faveur du texte global alors qu'ils préfèreraient s'abstenir, n'en cautionnant pas toutes les mesures.
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