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Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau.
Crédit : Jean-Marc Barrère / Hans Lucas / AFP
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"L’agriculture française est en danger." Dans un contexte politique et économique incertain, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, tire la sonnette d’alarme. Pour lui, une évidence : "Produire pour nourrir, ça a du sens." Le 26 septembre, les agriculteurs de toute la France descendront dans la rue. Pas pour bloquer le pays, mais pour défendre un modèle agricole français en péril face à la mondialisation.
Le choix de la date n’est pas anodin. La mobilisation a été repoussée pour éviter toute confusion avec d’autres mouvements sociaux. "Le monde agricole a des choses à dire. C’est la raison pour laquelle on a essayé de décaler ce mouvement." a précisé le président du syndicat. Même si elle tombe en pleine période de vendanges et de récoltes d’automne, Arnaud Rousseau explique que l’urgence impose d’agir dès maintenant.
L’accord de libre-échange avec le Mercosur concentre l’inquiétude. Officiellement, il n’est pas encore signé et doit encore être validé par le Parlement européen. Mais pour le syndicaliste les garanties annoncées sont insuffisantes. "Ces clauses de sauvegarde ne sont pas des mesures miroir. Elles permettront toujours d'importer en Europe des produits qui nous sont interdits. Je parle des accélérateurs de croissance ou des antibiotiques de croissance, interdits depuis des dizaines d’années." précise-t-il.
Nous, ce qu’on dit, c’est assez simple. Il nous faut les mêmes règles en Europe. On ne peut pas être dans un espace unique et demander aux producteurs français d’avoir des contraintes différentes des Espagnols, des Allemands ou des Italiens. Sinon, on disparaîtra.
Arnaud Rousseau sur RTL
Et le problème, selon lui, ne se limite pas au Mercosur : "C’est le Mercosur, mais aussi les taxes Trump, l’importation ukrainienne… C’est une agriculture importée en Europe qui ne correspond pas aux règles qui nous sont imposées. Et notre sujet, c’est évidemment ce qu’on mettra dans l’assiette des Français."
Le président du puissant syndicat agricole appelle directement le chef de l’État à prendre ses responsabilités : "Les agriculteurs n’ont pas vocation à mettre de l’huile sur le feu. Mais nombre de réponses relèvent du chef de l’État. Quand il s’agit du domaine international, c’est son domaine réservé. On a besoin de l’entendre." Il met en garde : "La France affaiblie à Bruxelles, dans ce moment critique où la négociation de la PAC (la politique agricole commune) va se faire, ce serait dramatique. L’Europe est apparue extrêmement faible vis-à-vis de Donald Trump."
Contrairement aux images marquantes de blocages de routes, la FNSEA promet une mobilisation différente : "L’objectif, ce n’est pas de bloquer ou d’ennuyer les Français. On ne veut pas casser. Mais on veut montrer qu’on reste mobilisés, parce qu’il ne s’agit pas d’un intérêt catégoriel : c’est l’intérêt du pays, de l’alimentation dont on parle."
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