Budget 2026 : Amélie Oudéa-Castéra dénonce sur RTL des "arbitrages disproportionnés" de François Bayrou

Amélie Oudéa-Castéra, présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et ancienne ministre des Sports était invitée au micro de RTL, ce vendredi 25 juillet. Même si elle s’est félicitée d’un "bel héritage tangible sur le plan du logement, des transports", pour le premier anniversaire des Jeux olympiques de Paris 2024, elle regrette que le sport soit particulièrement visé par François Bayrou dans la quête d’économies du gouvernement. 

"Je pense que ces arbitrages sont à la fois disproportionnés (…) et contre-productifs. (…) Le sport a déjà fait plus que sa part. puisqu'une première coupe était intervenue en 2025 de 17%. Depuis le début de l'année, c'est 300 millions d'euros qui ont été rendus. Et maintenant, il y a cette nouvelle coupe qui est envisagée de 18%. Trop, c'est trop. Tout ça, c'est dangereux", a-t-elle dénoncé.

Selon elle, des clubs sportifs "vont mettre la clé sous la porte", des gymnases ou des piscines ne vont plus être construits, des éducateurs sportifs vont perdre leur emploi et des enfants ne pourront plus être accueillis, si ces coupes budgétaires sont confirmées. 

"Des choix incompréhensibles"

"Un euro investi dans le sport, c'est 13 euros économisés pour la collectivité en raison de son impact positif sur l'éducation, sur la sécurité, à travers la lutte contre la délinquance, sur la cohésion sociale, sur le bien-être, sur la santé, sur la santé mentale de nos enfants, des étudiants", clame l’ancienne ministre des Sports.

Pour l’heure, c’est principalement le monde amateur qui est touché, mais Amélie Oudéa-Castéra envisage aussi un impact pour le milieu professionnel, "ce qui serait extrêmement regrettable à un moment où notre pays s'engage vers de nouvelles échéances olympiques qui sont très importantes".

Cette dernière regrette "des choix incompréhensibles" qui "vont à rebours de l'héritage et de la volonté que nous portons avec succès depuis plusieurs années de devenir une nation sportive". Avant cela, elle avait salué le travail post-JO, notamment du côté "des gares complètement repensées, des 120 kilomètres de pistes cyclables et des 12.000 places de parking de vélos instaurées".