- 01m10s
2 min de lecture
Bernard Cazeneuve sur RTL : "J'étais Charlie en 2015, je le suis aujourd'hui"
INVITÉ RTL - "Charlie Hebdo" republie les caricatures de Mahomet qui en avaient fait une cible des jihadistes, à la veille de l'ouverture du procès de l'attentat ayant décimé sa rédaction en janvier 2015.
L'invité de RTL Soir du 01 septembre 2020
Crédit : RTL
"Nous ne nous coucherons jamais. Nous ne renoncerons jamais". Cinq ans après les attentats de 7, 8 et 9 janvier 2015 qui ont décimé la rédaction de Charlie Hebdo, le journal republie les caricatures de Mahomet qui en avaient fait une cible des jihadistes, à la veille de l'ouverture du procès.
La décision de Charlie Hebdo de republier ces dessins a suscité de nombreuses réactions. Ministre de l'Intérieur en poste à l'époque des attentats, Bernard Cazeneuve "soutient" la rédaction.
Au micro de RTL, il déclare : "Ils n'ont pas republié ces caricatures depuis les attentats tragiques de janvier 2015. Ils les republient aujourd'hui, simplement pour nous rappeler que la liberté d'expression et le droit de critiquer les religions, fait partie d'une impertinence française". À ceux qui reprochent au journal, la publication de ces caricatures, Bernard Cazeneuve répond : "Ils auraient remis de l'huile sur le feu si ces caricatures avaient été publiés en permanence".
Nous sommes dans une grande période de confusions
Bernard Cazeneuve
Un sondage de l'Ifop pour Charlie Hebdo, publié ce mardi 1er septembre, montre un soutien grandissant des Français à la démarche du journal : 59% désormais jugent qu'il a eu raison de publier les caricatures en 2006, soit 21 points de plus qu'un sondage réalisé à l'époque pour La Croix.
Toutefois, 69% des Français musulmans interrogés par l'Ifop estiment que cette publication était "une provocation inutile". Cinq ans après ces attentats, Bernard Cazeneuve se sent toujours Charlie. Selon l'ancien ministre de l'Intérieur, "nous sommes dans une grande période de confusions avec une perte de repères, de sens et beaucoup d'oublis sur ce que sont les événements de l'histoire".
L'ancien locataire de la place Beauvau ajoute qu"'il ne faut pas s'étonner non plus lorsque ceux qui sont investis de responsabilités publiques et qui théorisent le fait que la République dans l'ensemble de ses institutions serait organisée pour faire prévaloir la discrimination". Sans les nommer, il vise ainsi "des responsables d'extrême gauche" et aussi d'extrême droite.
