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Alba Ventura : "Le grand micmac des municipales"

CHRONIQUE - Hormis quelques contorsionnistes, les candidats qualifiés pour le second tour des municipales ont plutôt respecté les consignes des états-majors politiques. Parfois, avec le pistolet dans le dos !

Le premier ministre Jean-Marc Ayrault et le président François Hollande le 19 février à l'Élysée
Crédit : AFP / Patrick Kovarik
Le grand micmac des municipales
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Alba Ventura
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On connaît depuis mardi 25 mars soir les candidats pour le second tour des élections municipales. Il y a des coups d'éclat ça et là, des alliances surprenantes, des compromis. Certains diront des "compromissions". Tous les coups semblent permis pour emporter une ville ou pour gagner une mairie.

Micro-climats et coups tordus

À Marseille, Lisette Narducci, maire sortant PRG (Radical de gauche) du deuxième secteur, amie de Jean-Noël Guérini, a topé avec l'UMP Jean-Claude Gaudin pour pouvoir conserver sa mairie. Cela en dit long sur l'art de la palinodie dans la cité phocéenne. La palinodie, c'est l'art de retourner sa veste. Gaston Deferre avait même un bateau qu'il avait baptisé "La Palinodie". C'est dire.

A Villejuif, dans le Val-de-Marne, la candidate Verts a fusionné avec le candidat UMP, contre l'avis de son parti. Les "verts" et les "bleus" main dans la main : là, c'est pour faire battre la candidate communiste, dont tout le monde veut se debarasser.

Des exemples comme ceux-là, il y en a des dizaines en France. On dit souvent que la politique, c'est l'art du compromis et de la négociation. On oublie un peu d'où l'on vient pour aller serrer la main du voisin d'en face. Parfois c'est vrai, le compromis devient un sacré grand écart.

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Des micro-climats, des coups tordus, de la haine recuite par-ci par-là : dans chaque ville ou village, il y a un contexte particulier. Parfois, ce sont des querelles de clocher ; parfois, c'est une question d'intérêt, des petits arrangements entre amis, ou même entre ennemis.

Ainsi à Grenoble, il aurait dû y avoir un pacte de non-agression entre le PS et les écolos. Mais voilà, ils se détestent, ils ne sont pas d'accord. C'est Roméo et Juliette, les Capulet et les Montaigu. Ils ne vont pas se forcer, parce que les Verts sont au gouvernement.

Deux micro-fissures à l'UMP

S'il y a eu des coups de canif, la vraie surprise réside dans le fait que les consignes nationales ont été globalement respectées. Évidemment, on va faire les gorges chaudes de ces deux villes où l'UMP a choisi de s'allier avec le FN. Mais c'est une micro-fissure dans la digue érigée par Jean-Francois Copé.

On dira que le patron de l'UMP n'a pas pu empêcher les dérapages à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, et à L'Hôpital, en Moselle. C'est vrai que ça fait tache. Mais il ne faut pas oublier que les électeurs de l'UMP, eux, se prononcent régulièrement pour une alliance avec le Front national. Sondage après sondage c'est plus de 50% qui ne voient pas d'inconvénient à voir les deux partis se donner la main. Au final, l'UMP ne s'en tire pas si mal.

On est quand même loin des régionales de 1998. Rappelez-vous de Jean-Pierre Soisson en Bourgogne ou Jacques Blanc en Languedoc-Roussillon. À l'époque, le mot d'ordre c'était : "Mieux vaut perdre une élection que perdre son âme". Ils s'étaient assis dessus, élus avec les voix du FN. Leur poste d'abord !

À gauche aussi, des exceptions spectaculaires

À gauche, qui prônait le "front républicain", ça s'est parfois joué à la dernière minute, sous la pression et les menaces d'exclusion. Il y a eu, là encore, des exceptions spectaculaires. À Béziers, le PS va faire élire le candidat soutenu par le Front national, Robert Ménard. Il faut le dire comme cela. Cela ne lui fait ni chaud, ni froid. Le candidat socialiste veut être au conseil municipal, à toute force.

Comme le dit un socialiste, le "front républicain" pour faire barrage au Front national, "ça ne veut plus rien dire, parce que le FN n'est plus un petit parti qui vient nous mordre les mollets, c'est une force politique".

Le "front républicain", c'est plutôt une affaire de morale que de pratique politique. Reste à savoir maintenant ce que les électeurs diront de ces manœuvres.

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