L'effroi et le dégoût l'emportent après la décapitation de Hervé Gourdel en Algérie par un groupe lié à l'organisation État islamique (EI). Les médias français ont fait le bon choix de ne pas diffuser les images de l'exécution. Car ce que les barbares haineux recherchent chez nous, c'est la sidération.
On ne peut rien faire contre des groupes qui veulent s'attaquer à des individus isolés. Les Américains et les Britanniques ont vécu récemment de pareil drames. Le Président Hollande ne peut malheureusement qu'opposer son émotion.
La stratégie militaire, on le sait, a été arrêtée. La seule réaction possible pour un homme politique, c'est la compassion et l'émotion. Il n'y a rien d'autre que ça.
Mercredi 24 septembre, on a vu la classe politique française faire front. C'est au moment où les parlementaires étaient en plein débat sur les frappes en Irak, que la rumeur de l'assassinat de Hervé Gourdel a commencé à se répandre. Ça a été le choc dans les couloirs du Palais-Bourbon.
On a vu une classe politique unanime à vouloir poursuivre le combat, et surtout à ne pas céder face au terrorisme. C'est ce qu'a dit François Fillon : dans cette affaire, "il n'y a ni droite, ni centre, ni gauche, il y a la République".
C'est l'appel à l'union nationale et à la cohésion qui est en jeu. Dans ces moments, le doute n'est pas permis. Même si, bien sûr, le débat va reprendre ses droits, et que l'unanimité d'hier risque de se fissurer. On a entendu le Parti communiste s'interroger.
C'est l'appel à l'union nationale et à la cohésion qui est en jeu
Alba Ventura
On va entendu Marine Le Pen expliquer que la France n'a pas les moyens de faire face à l'État Islamique, qu'elle juge nébuleux. Il faut préciser quand même que son discours a quelque peu varié par rapport à ce qu'elle disait le week-end dernier au Grand Jury RTL, où elle estimait qu'à partir du moment où "l'Irak réclamait notre aide", elle n'était "pas choquée par ces frappes". Ce n'est pas tout a fait les mêmes propos.
Avec la mort atroce de Hervé Gourdel, on vient de basculer dans autre chose. La classe politique est bien incapable de prédire ce qui arrivera demain.
Que faire ? Poursuivre l'action militaire, protéger les Français, et plus que tout faire attention aux uns et aux autres. À un moment où l'on a tendance à tout confondre, il s'agit de ne pas tout mélanger. Cela peut faire surgir un sentiment de rejet envers des personnes qui n'y sont pour rien. On voit bien les amalgames.
À un moment où l'on a tendance à tout confondre, il s'agit de ne pas tout mélanger
Alba Ventura
On peut saluer ces jeunes musulmans du monde entier qui ont relayé sur les réseaux sociaux le message "Not in my name" ("Pas en mon nom"). C'est un mouvement qui lutte contre la violence islamique sous toutes ses formes. Il nous vient d'Angleterre, un pays marqué par la décapitation de David Haynes. On recense déjà eu plus de 80.000 tweets. La vidéo de la campagne a été vue plus de 100.000 fois.
Ce message, qui commence à être porté en France, est au moins fait pour nous rappeler que la seule chose qu'il ne faut pas faire maintenant : mettre tout le monde dans le même sac.
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