Dimanche 21 septembre, l'ancien chef de l'Etat a exposé pendant près de quarante cinq minutes les raisons de son retour par la case UMP, deux ans après sa défaite à l'élection présidentielle de 2012.
En fait, Nicolas Sarkozy n'a pas changé du tout. On a retrouvé les mêmes expressions et les mêmes gimmicks : "Si moi, j'fais pas ce travail, qui le fera ? Eh bien j'vais vous le dire". Le même, on vous dit !
On nous a vendu Sarko 2. C'est Sarko, tout court ! On retrouve un Nicolas Sarkozy qui a passé deux ans à ne pas supporter le spectacle, ni de son camp, ni du pouvoir. Il a certes une présence indiscutable. Il est énergique, puissant, combatif. On ne s'ennuie pas. Il a une capacité à emballer le match et à électriser la salle.
Mais on comprend surtout qu'il n'a pas digéré d'avoir été battu, et qu'il veut prendre sa revanche. Il redescend dans l’arène pour se bagarrer. C'est le retour de "battling Sarko". Habituez-vous, cela ne fait que commencer...
Nicolas Sarkozy nous dit qu'il est apaisé ? Son costume de sage au-dessus des partis, qui revient pour faire don de son corps à la France : ça n'a pas tenu plus de cinq minutes à la télévision.
En vérité, ça a défouraillé. C'était le retour de Raoul Volfoni des Tontons flingueurs : "Il va voir qui c'est Raoul, éparpillé aux quatre coins de Paris, qu'on va le retrouver Hollande, façon puzzle !" Il a ciblé Marine Le Pen, qui "a aidé" François Hollande à battre Nicolas Sarkozy.
Dimanche soir sur France 2, c'était le retour de Raoul Volfoni
Alba Ventura
François Hollande pour Nicolas Sarkozy : c'est un spectacle humiliant, un choix déprimant, une litanie de mensonges. En deux minutes, l'ancien chef de l'État a sulfaté son successeur comme jamais la droite n'a été capable de le faire en deux ans.
Sur le plan personnel, Nicolas Sarkozy n'a pas changé d'un iota. C'est d'ailleurs ce qui plaira beaucoup à ses partisans.
Sur le fond, quoi de neuf ? On ne sait pas. D'ailleurs, l'erreur c'est d'avoir voulu parler quarante-cinq minutes quand on a pas grand chose à dire. Il a eu les yeux un peu plus gros que le ventre.
Au-delà de vouloir rassembler sa famille politique, au-delà de vouloir créer une alternative, il n'y avait pas grand-chose. Il a voulu purger les affaires, il nous a dit qu'il voulait plus de référendum (il le disait déjà en 2012), mais sur le Mariage pour Tous, par exemple, il botte en touche. Il n'apporte pas de réponse claire non plus sur les primaires à l'UMP.
Nicolas Sarkozy a eu les yeux plus gros que le ventre
Alba Ventura
C'est vrai qu'il n'est pas encore candidat à la présidentielle (2017, c'est dans plus de deux ans), mais c'est bien là-dessus que ça va se jouer ensuite. Puisqu'il refuse d'être l'homme providentiel, il va devoir mettre ses idées sur la table. François Fillon et Alain Juppé l'attendent au tournant. C'est d'ailleurs ce que François Fillon a dit ce week-end en meeting dans le Val d'Oise. C'est aussi ce qu'Alain Juppé laisse entendre quand il met en ligne pendant l'intervention de Nicolas Sarkozy ses projets sur son blog.
Nicolas Sarkozy, lui, pense qu'il a le temps. Il joue, séquence après séquence. Il a toujours fait ça, c'est sa méthode. D'abord le retour, puis la campagne pour l'UMP, puis les idées pour la France.
Nicolas Sarkozy nous a rappelé qu'il faisait très bien le show. Mais il sait qu'il ne pourra pas s'en contenter.
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