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Alain Duhamel : "Une photo peut modifier le cours de l'histoire"
REPLAY - Alain Duhamel revient, ce jeudi 3 septembre, sur l'émotion suscitée par la mort d'un petit Syrien de 3 ans et les annonces qui ont suivi.
Alain Duhamel
Crédit : Damien Rigondeaud
Depuis 24 heures, la photo du corps du petit Aylan, 3 ans, mort dans le naufrage d'une embarcation de migrants au large de la Turquie suscite une vive émotion à travers le monde et de nombreuses réactions, notamment politiques.
"Une photo peut modifier le cours de l'histoire. Une image peut changer le destin de centaines de milliers de personnes", estime Alain Duhamel, qui parle d'une "prise de conscience en Europe". Et de citer l'exemple du Premier ministre britannique David Cameron, qui a fait un geste ce jeudi, alors qu'il n'avait auparavant aucune intention de coopérer à l'effort de l'UE.
Les Français sont inquiets, nostalgiques et pessimistes.
Alain Duhamel
L'éditorialiste revient sur les annonces de François Hollande et Angela Merkel, qui plaident pour des quotas obligatoires d'accueil des réfugiés par les pays européens. "Tous les États ne vont pas être d'accord, notamment ceux qui ont déjà beaucoup donné, comme l'Italie et la Grèce", prédit Alain Duhamel. Ou ceux qui sont hostiles aux demandeurs d'asile, comme la Hongrie. "Mais il leur sera répondu que l'Europe, ce sont aussi des principes et des valeurs".
Quant au fossé entre l'Allemagne, où l'opinion est favorable aux migrants, et la France, Alain Duhamel l'explique par une différence de mentalités : "l'Allemagne est en bonne santé, a confiance en elle et considère qu'elle est capable de régler les problèmes". Une "attitude ouverte", qui contraste avec celles des Français, qui sont "inquiets, nostalgiques et pessimistes". Au niveau des politiques, "en Allemagne, la question des migrants rassemble la droite et la gauche, tandis qu'en France, elle divise".
