Affaire Darmanin : "N'importe qui peut utiliser l'allégation de viol pour assassiner des politiques", dit Lecerf

En réponse aux accusations portées contre le ministre de l'Intérieur, 200 élus proches de Gérald Darmanin ont signé une tribune qui appelle à la "retenue" et souligne la présomption d'innocence. Jean-René Lecerf, président du département du Nord, est notamment à l'origine de cette initiative.

"Nous estimons que notre société est en train de connaitre une dérive très grave : dans un pays où la justice est indépendante, vous avez une série de groupes qui sont incapables d'arriver au pouvoir par la voie des urnes et qui aujourd'hui, cherchent à peser sur la volonté des élus. Beaucoup s'arrogent le droit de parler pour les mouvements féministes. Aujourd'hui ces beaux combats sont salis par le fait que certaines personnes cherchent par des accusations à gagner du pouvoir ou de l'argent et surtout, il y a des organisations qui ne respectent même plus l'état de droit. Le problème c'est que n'importe qui peut utiliser cette arme du viol qui est un crime absolument insupportable. Mais n'importe qui peut utiliser l'allégation de viol pour assassiner des hommes politiques", affirme le président du Nord.

Et pour ceux qui contestent la nomination de Gérald Darmanin en tant que ministre de l'Intérieur, Jean-René Lecerf est sans appel : "Sur ce problème, si le président de la République a nommé Gérald Darmanin alors qu'il savait qu'il y avait cette affaire à répétition multiple, c'est parce qu'il estimait que c'était le plus apte à exercer cette fonction, il a pesé le pour et le contre. Si la justice estime que Gérald Darmanin est coupable, le problème sera réglé mais s'il est totalement innocent et qu'il est victime, pourquoi le priver des responsabilités ministérielles qui sont les siennes ? Si cette affaire prospère, elle prospérera demain pour des maires, pour des chefs de l'État et on aura totalement dévoyé le combat essentiel", regrette Jean-René Lecerf au micro de RTL.